mercredi 21 mars 2012

Philosophie, première heure

Les vagues de velours de leur écume chaude battaient les bordures célestes.
Les nues ardoisaient d'un feu de braises, et s'étendaient loin, portées par la bise matinale.
Les cieux se striaient de ces flammes courantes sur les nuages, se teintant de pétales de roses.
Des trilles d'or s'élançaient parsemées sur des lys bleutés.
Le foyer ardent de l'Astre envoyait loin ses flammes.
Des fantômes avançaient désordonnés, poussés par cette même brise, l'éclat pâle de leurs torches s'allumait doucement.
Le ciel s'embrasait de plus en plus, mordorant ses limites infinies. La fusion se répandait d'or et de lumière, pour illuminer ce matin.
Une main invisible levait sur ce feu, pour qu'il se propage et s'apoge de nuances et lumières sous la voute.
Les chimères fuyaient cette chaleur, se réfugiant dans l'ombre.
L’éblouissante clarté s'élevait orangée, brulant lentement d'un combustible inexistant.
Un ange levait ses ailes blanches sur ce spectacle, bénissant la pureté de l'aurore.
Cette sublimation arrivant à son apogée cristallise de neige claire ce qui fut un instant rougeoyant.
Le phénix inonde l'univers de ses ailes de lumières.
C'est le matin.

2000

Reliquat, Brève

3 commentaires:

  1. En brumes blanches...
    Christine

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  2. - le blanc étant bien le concentré de toutes les couleurs -
    à voir, du ciel ou de l’œil, quel est le prisme ?

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  3. l'oeil concentre les couleurs dispersées au ciel
    Christine

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