dimanche 25 mars 2012

Mars en juillet

Te souviens-tu des tempêtes plates,
De mars paré en juillet
Et des pluies de juillet,
Où le ciel coquet s’enorgueillit
D'un duvet d'oies sauvages.
Je chantais, à côté, tu dansais cruellement,
Jusqu'à ce que les mains se croisent.
Puis j'ai laissé à la plaine les noirs corbeaux
Vers, des falaises, les blanches mouettes.
Les murs nous réclamaient.
Alors la côte m'a nourri.
Le granit gris contrastait
Avec le calcaire blanc,
Donnant à voir leurs histoires.
Les landes s'ouvraient sur de larges bois,
Qui eux-mêmes couvaient
Des cités d'ardoises et de pierre.
J'ai gouté les brumes et le blé noir,
Longé les voiliers, pris le large.
Nous mangions notre pain dur.
Lassées de sel et de salicorne,
Délaissant les larges baies,
Les oies vers l'est migrèrent.
Quittant les marées pour les terres,
Les façades grises pour l'ocre.
Du duvet ramassé, nous avons fait
Des parures délavées des nuits.
A l'automne, où le ciel se pare des victoires,
Nous marchons humbles,
Avec la faux et l'alter lacté,
Se souvenant des tempêtes plates,
De mars paré en juillet,
Et des pluies de juillet.



La marée

2 commentaires:

  1. (...) Nous marchons humbles,
    Avec la faux et l'alter lacté,
    Se souvenant des tempêtes plates,(...)


    La Marée reste amarrée aux marées...

    RépondreSupprimer
  2. comment dire ? on ne se refait pas, lorsqu'on a trempé dedans, comment s'en sécher ? Il en reste toujours des traces de sel; ces auréoles blanches sur le bas du pantalon, et du sable au fond de la poche...
    ;-)

    RépondreSupprimer