mardi 28 avril 2015

Un coton sur # 2






dans le vase le regard
les lignes dessinent
un gommé d'horizon

la perspective de lignes
à non-inscrire
juste au bord juste de l'homme

ni en bas vraiment
laisser la phalange
sur la mâchoire et son mot

la langue en autre bouche



 

lundi 27 avril 2015

Un coton sur






ne parlerons maintenant
l'égard silencieux
dans le rien des mains
presque comme un rein
de la mémoire

quelques cordes et vents
les premières lèvres
d'un soleil de côté
se retourner là

que toute ligne
même écarquillée
s'arrêterait de couper

un coton sur les gerçures




samedi 25 avril 2015

Revue Métèque #2







Reçu ce matin, le 3ème volet de la revue Métèque, RM #2, thème PaPa MamaN, sous la direction sans concession de Jean-François Dalle

Dans l'élégante facture (le tôlier se fout pas d'la gueule avec le matos), un étrange mélange entre éprouvé et fiction, un peu de tendresse et l'absence de condescendance. La famille a les auteurs et illustrateurs qu'elle mérite, ou un truc dans le genre. En tout cas, elle mérite largement le détour, et plusieurs retours.

Un sommaire bien partagé, qui donne du cœur à la cellule (et un peu d'rouge aux joues de cohabiter avec autant de classe, faut être honnête).



Infos et commande (12e + 4e frais de port) : via le site

Bonne lecture et à tantôt



mercredi 22 avril 2015

En-taille, extrait




le balayage les feuilles
d'eau mortes
crête à crête en vague
automnal d'or

.../...



 
les herbes hautes l'étaient
cet entre-cuit reste-il
                                 ce que nous
du paysage vraiment de l'autre


 extrait d'un texte peut-être II

 

 

jeudi 16 avril 2015

Dit-elle, extrait

 
 
 
.../...

dis en corps ne me

je n'ai rien à
dis-moi étais-tu
où je trouve
le silence l'absence
soudain brutale
au gré pier estran
grain arène murée
laisse étranglée sais-je vraiment

ne me parle plus reste-moi


 extrait d'un texte peut-être



 

mardi 14 avril 2015

Lettre à #6



 
tes jolies réponses aux coups de pourquoi et comment le bonheur se sont oubliés qui s'enfuient déjà en malentendus tuant ce cœur du bonheur, que de temps perdu à savoir comment alors qu'on n'a jamais vraiment su déjà te nommer, il faut descendre une bonne fois pour toute leur dire qu'il faut t'oublier, que quand on est libre c'est sans arbitre

puis barre-toi
barre-toi
et reviens pas
salut mec
et adieu


J'arrive bien sûr, j'arrive
N'ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver



 

lundi 13 avril 2015

Lettre à #5




l'amour comme loi ou la loi de ton amour couvrent peut-être des rois d'or et de lumière mais faudra revoir le statut des reines dans tes domaines déposés dérivés de tes pays où il ne pleut pas, parce que jusqu'après ta mort on en a creusé et on en creuse encore des terres tombales, tu peux te les garder tes putains de perles de pluies acides

...le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendres
Oui notre Monsieur, oui notre bon Maître
 
 
 
 

samedi 11 avril 2015

Lettre à #4




je te choperai bien celui qui t'a inventé celui qui t'as vu une ou deux fois t'embraser dans un buisson radieux et deux cailloux paumés et ces autres ces rois qui racontent avoir pu te rencontrer ceux qui t'ont vu même naître deux fois ou pas c'est encore à prouver tous ceux qui en ont parlé, que tu comprendras ces maux insensés

 
Dites si c'était vrai
(...)
Si c'était vrai tout cela
Je dirais oui
Oh sûrement je dirais oui
Parce que c'est tellement beau tout cela
Quand on croit que c'est vrai. 



  

vendredi 10 avril 2015

Lettre à #3



 
ni rouge ni noir ne s'épousent plus, ni dans le ciel ni dans le soir les terres sont cramées et ça sent le roussi il n'y a plus de blé mais des droites qui se durent et d'autres qui se perdent, c'est qu'on se croirait déjà trop vieux pour rejaillir le rouge ou le noir pour ça tous les mois d'avril ne sont pas meilleurs que des mois de mai

On n'oublie rien du tout.
On n'oublie rien de rien.
On s'habitue c'est tout.
  


 

jeudi 9 avril 2015

Lettre à #2



 
je sais bien que t'es pas là à te cacher nous regarder danser et sourire, nous écouter chanter et puis rire, que tu ne vas plus parler ni pleurer que tu as autre chose à branler de toute façon je n'attends pas de réponse de toute façon regarde il y a moins de danses et de sourires écoute les chants brunissent et puis les rires jaunissent

 "Tais-toi donc Grand Jacques"



 

mercredi 8 avril 2015

Lettre à #1



 
Salut mec

quelques mots à te toucher histoire de histoire de rien
C'est que ça fait quelques temps ça ne sent plus bon pour les barbus. C'est que j'ai pas la classe mannequin alors je terrorise et on me valorise genre fanatique. C'est un peu trop d'importance par rapport à celle que je te confère qui serait plutôt du genre l'ombre de ton ombre l'ombre de ta main à peine celle de mon chien.

 tue-temps en six couplets
Jacques me pardonne



 

vendredi 3 avril 2015

De joie ma fille





De petits feux de petits feux de joie ma fille de joie c'est par cela qu'il faut commencer de petits feux qui s'amarrent s'écartent s'encartent et s'encadrent dans l'âtre des mémoires
De petits feux croisés des tirs couverts des feux couverts sous des couvertures pour étouffer dans l'autre ou l'autre ou soi de petits feux de position la joie ma fille vois-tu passe vite

 extrait d'un à venir,
on en recause tantôt



  

jeudi 2 avril 2015

De la cueillette : De la cavalerie

  

L'on s'est progressivement persuadé que monter sur ses grands chevaux revenait à prendre de la hauteur. L'on reporte ainsi la cause fondamentale et la foi dans le creux de son mot creux bien sis sur son fondement, croisant là des systèmes confortablement.
C'est que, les chevaliers ont bien changé.



 

mercredi 1 avril 2015

Un peu de chimie



 
la profondeur du corps son épaisseur
se compose à 90% d'eau normal
qu'il y ait des pierres fendues du cœur tombal

quand au 10% de composé solide
la part du muscle a-t-elle
réellement quelque chose de tangible ?

heureusement sa peau de tambour
palpite et bat des ailes de canard
c'est un signe les enfants jettent du pain

à sa surface d'échange qui reste moins
grande que les replis des intestins
mais on n'est pas tous tennismen