J'ai la barque percée, les mains pour écoper
le vent plat, les poumons pour souffler
la dérive pliée, une rame pour diriger
quand tout prend l'eau, qu'il n'y a qu'horizon
le bois blanchi flotte et finit toujours
par rejoindre la rive
la lumière sourire à la chute de l’œil
sur le désert marri et marin
l'on croise le vol des oiseaux blancs
et la migration des baleines
suivre les ours vers les côtes
dessus les glaces et les banquises célestes
le regard tendu du coucher orange
aux collines jaunes.
L'oyat frémit, l'ouïe farcie, l'onde férit
je sens la rive
Des vues, Brève
TERRA INCOGNITA
RépondreSupprimerCertaines vies tiennent de ces cartes anciennes que d'ingénieux topographes peuplaient de monstres.
A y dériver, on gagne des côtes que nul oiseau croise, baignées aux vagues sanguines profondes et silencieuses.
Leurs nuits noircies comme autant d'autoportraits sont refuge de pieds nus, de corps frêles hésitant à vivre ou se laisser mourir.
Le temps y fait son œuvre, délave l'encre marine, floute les contours, libère les mythes en cernes, en rides.
J'ai la vision de cette carte, précise, indécise, dessinée sur le front.
RépondreSupprimerLes coins cornés, les plis troués de son cuir suivent le derme du tronc.
Je ne bannis pas ces monstres familiers, qui me tiennent compagnie, qui m'accompagnent d'antan. Et des terres du milieu vers les Havres, nous suivrons plus que du doigt les fils vers l'ouest, vers le rivage et les terres perdues.
ps : - l'une est suspendue dessus le bureau, sa vue n'est pas perdue ;-)
- les monstres, les Grendels, ne sont que le reflet de l'humain et de son conflit
ne jamais les perdre de vue les cartes comme phares en milieu de tempête, quant aux monstres ils veillent guettent, nous guettent
RépondreSupprimeret peuvent faire aussi ressortir le meilleur de nous...
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