lundi 30 juin 2014

Le chemin des galets




la mer met à plat
lisse ses souvenirs
n'oublie pourtant pas
de revenir



samedi 21 juin 2014

Des assemblages




la généralité sans être une nécessité
lui ressemble énormément
elle fait souvent loi



vendredi 20 juin 2014

Le poids de la mesure




il y a toujours deux poids deux mesures
même chez ceux qui ne pèsent rien



 

mardi 17 juin 2014

L'espace du sourire





il balade sa planète
en vie courante
le noyau dedans
tinte


la constellation coincée
dans la gorge
scintille jusque
dans les yeux


un lambeau de noël
plié en quatre
collé dans la galaxie
du palpitant


le courant de la vie
se prend les pieds
dans la gueule
du temps



lui sourit



 

lundi 16 juin 2014

Pas de nouvelles




Je n'appelle pas
pour ne pas savoir si tu vas mal

Je n'appelle pas
pour ne pas que tu saches que je vais mal

Si je n'appelle pas
c'est que nous allons bien



samedi 14 juin 2014

Etre Gepetto




il se taillait une gueule de bois
pour se croire
                      plus tendre
                      plus incandescent
                      plus dur avec soi
le croire seulement

et boire son cœur de verre



 

vendredi 13 juin 2014

Des principes




en adéquation avec la contradiction
des messages actuels
il n'avait trouvé d'autres solutions
que d'élaborer le monde libre
dans l'enceinte d'un périmètre
l'empiétement de ses bordures
inquiétant sérieusement les voisins



- un Thoreau dans les dents -



jeudi 12 juin 2014

De sous la dent




Quoiqu'en dise le met-disant
ce qu'on se met sous la dent
il aime son travail
les frites
et les titres repris en chœur
de Francis Cabrel
mais il préfère
se promener
en bord de mer
quand même
faut pas déconner



 

mercredi 11 juin 2014

Des crédences








un carreau fêlé
du futur
pour entrevoir -
la crédence de l'horizon
retient l'éclaboussure
grasse des paysages
mijotés des mille pas
passés de la mémoire





version définitive(ment) 1 abandonnée


déjà
vidé rempli des cases des casemates dépassé repassé des guerres les lignes aguerri surligné écrit des pas des passages déguerpi loin des paysages éloigné des paysages
vidés rempli des cases des casemates dépassées repassées des guerres les lignes aguerries surlignées écrit des pas des passages déguerpis loin des paysages éloignés des paysages
rempilés à vue éludées des cases mates maté des passés ressassés déguerpies naguère des lignes surlignées décrites décrypté des pas crié des pas striés sur les volets
élucidé élu des cases décasé décarré encarté écarté mate et las matelassé dans sur ligne dents alignées
élu évidé des cases décasées décarré des ailes fanées du phare mouliné les vues derrière ne sont plus devant ni devant les lames striées à la volée dans les pattes les pas
sur le réchaud mijote des cases blanches projette jette du réchauffé des gouttes éclabousse la crédence de l'horizon tâchée si attachée à
 


mardi 10 juin 2014

Terre cuite



 
le jour tombe avec le ciel le soir suinte de porter l'air gris l'atmosphère claque comme un coq faisan qui veut pas fermer sa gueule hier. l'empreinte laissée n'est sans aucun doute que celle du pied sur le carrelage froid elle laisse flotter une vague aura horizontale autour du vide de sa marque et très vite s'estompe ne laissant que ce rien. le ciel tapote le chapeau de ses doigts l'impression de ne pas être touché même si passé dans le travers on entend les balances puis les basses il y a du grésillement sur les ondes. on se souvient tantôt que quelqu'un marcha là interféra puis tout bonnement oubliera de dans sa mémoire de terre qui demain à l'orage le ciel cru.



 

lundi 9 juin 2014

Nul si découvert



 
n'y est
n'y allons
ni allons ni à l'ombre
nie l'ombre niée
oblongue
n'y est
n'y sera
ni seringat strapontin
en terrasse car
n'y était ou ni était
n'y était nul été
à l'ombre des seringats