lundi 29 décembre 2014

Couilles à facettes #2



 
Nous trouvons des recherches des reports de croix croiser des mots dans des grilles porter du verbe devant dessus soi. Nous avons besoin de résonner dans l'humain de derrière en face de soi. Serait-ce cela dans toutes les limites de l'amour la sémantique de notre frayeur sous des syntaxes circulaires. Le filtre les fenêtres la poitrine les vitres ouvertes de la boule à facette ses fenêtres filtrent.


 to be continued un tantinet
 

dimanche 28 décembre 2014

Couilles à facettes



 
Nous cherchons je crois y-crois je j'en croise, une quelconque palpabilité la portabilité de soi à l'extérieur de soi afin d'y avoir prise. Nous avons besoin d'avoir sous la main se mettre sous la dent souvent se les mettons dans l’œil par le jeu des miroirs la révolution d'une boule à facettes interne. Le grigri de notre assurance le chapelet de nos griseries et de nos grisailles.


 to be continued tantôt...
 

mercredi 24 décembre 2014

A définir



 
On ne sait trop si
c'est cet instant
ou celui-là à
l'ouvrage fragile
où s'apporte la dernière
touche qui manque
de tout faire
qui fait tout
ou l'instant de
s'en détourner
lui tourner le dos
de vent dedans tremblant
lui oscille

dores et déjà le regard
ne le tient plus



 

mardi 23 décembre 2014

Corde à ballots



 
un fil sur la langue
disperse disparaît
un fil à couper
des mots éparses
et gerber du silence
un affiné auquel
s'obliger du profit
qu'il lie et
s'attacher des places
qu'il fait



 

mercredi 10 décembre 2014

Ce cri des pierres






 ce cri des pierres
posé sur les pores
de la langue

la nique d'une fureur
au tain du tumulte



 

mardi 9 décembre 2014

Quand comme cela



 
C'est quand comme cela commencent les séquences les courts métriques se tournent des films quand comme cela se bouclent autour se tournent en boucle se répètent infinitésimale rabais de métrages quand comme cela un peu comme cancrelat en sorte quelque cafard comme qui se tourne et retourne quelques pattes figées dans son écran glue ou même pas exactement
quand comme cela un story-board aux rayons épais épaissis à repasser comme cela les traits des cases en boucle les traits droits repassés jusqu'à ce que le noir transperce le blanc disparaît la mine lamine le bois délimite la case dessine la fenêtre sans issue quand comme cela de la mine ou la main n'a de fin de l'outil ou dessin de récit encore moins encore
quand comme cela des coups de ciseaux dans des négatifs noir et blanc de lame dans des pellicules noires et blanches qui ne tombent même pas ne tiennent même pas aux épaules quand comme cela s'encollent de morceaux des scotchs on the rock encore s'empêtrent aux doigts se monte Möbius des anneaux rubans de pellicules négatives à épousseter et répéter et réitérer
quand comme cela des séquences se repassent sans arrêt des arrêts c'est quand comme cela quand on tire à soi le fil effiloche une couverture dont on ne veut pas se recouvrir dont on ne veut se dévêt mettons du menton quand comme cela des coups de ciseaux de tête faire tomber les pellicules noires les films les blancs des épaules qui ne tiennent pas mais la tête c'est comme cela quand la tête



 

lundi 8 décembre 2014

Des luttes



  
au cœur l'hiver
le froid
de la plume donne
en l'espèce
plus de temps

l'humidité d'une idée
son battement
en l'espace
dilaté de se givrer

quelques graves
flocons vrillent et tombent
de son bec

se parle ce chant
au morte-voix
de ce qui s'éteint



 

jeudi 27 novembre 2014

Important




- regarder d'en bas

prendre d'en haut -


garder toute proportion
dans l'appréciation
  


mercredi 26 novembre 2014

Du petit bas

 

 
Même de laine son petit bas froid son petit bas de laine encordé comme un pied dans la grille comme un câble sur lequel la tête marcher son petit bas blesse son petit bas de haine encordé comme une ligne de survie comme un sabot où s'effiloche sa peau son petit bas de laine le vêt minable et donne tout froid autour des dos des autres autour
  


 

mardi 25 novembre 2014

Des comètes, peut-être



 
la première corne de givre sur le pare-brise
retenir la page du premier dernier soir
le chant de l'ivrogne résonne dans la rue
pourquoi dit-on que ça tire
alors que ça serre

j'entends les os de ta voix craquer
le gel de toi chante à éclater
dans le village une heure braie l'âne
les voleurs ont pris ta nuit chienne

tu as posé ton sommeil sur le bois de ta jambe
le branle de ta queue une béquille qui avance
toute piquée des vers
cela pour faire une ou là la geste

ta poésie d'exister sur place

le caniveau exhale un soupir
sa vapeur va reposer sur la peau d'orange
bleue des hanches des cieux

pourquoi dit-on que ça invente
alors que ça exit
peut-être parce qu'on dit que ça tire
alors que ça serre

sauf peut-être les comètes



 

jeudi 13 novembre 2014

Du stage




Il avait la convention d'être
comme vivre pour tant trop
loin     mais     jamais assez



mercredi 12 novembre 2014

lundi 10 novembre 2014

Delete air




en ces moments, et aux autres
il avait toujours la forme
la forme plate d'une enveloppe
dans laquelle se repliaient des mots
des mots noirs sur blancs à glisser
dans des boites vertes ou blanches
à glisser dans le format de boites
noires normées d'il ne sait trop où
- expédition sans destination -
la norme la forme de s'arranger avec
et avec l'espace libre entre les deux
et avec l'espace libre à l'intérieur



 

samedi 8 novembre 2014

De la dalle




L'inondation confirmait ce qu'il savait     déjà
la dalle sur laquelle tout reposait
s'inclinait vers la porte d'entrée   ou de sortie




vendredi 7 novembre 2014

Sais-tu si ne rien




une vaste salle vide
la place palpitante      des pas d'enfants
si s'encombre       que ne coule
si n'encombre       que découle

le monde à l'intérieur        le monde intérieur
une pente douce           luminescence liquide
l'antériorité décidée décédée      aux ciseaux
découper les ponts             créneaux-niveau
mouvements concert à marée sans arrière
les ponts coupés                     passer dessus

les plaies mobiles                  figés dans le courant
éparpillés dans la salle           étalent étale et solde
le marché de la place dans la salle où       se coule
les parois chemin sinusoïdal insinuent
au sol      les sédiments
le sol solide de la vase passé trois temps

danse d'enfant                         l'allongement
la peau des murs exfoliant       des cellules
les regards de fonte barrés      leur érosion
sur les fonds de la terre
ce qui dort          ce que le jour ne lève pas
ne plus soulever               du doigt les yeux

sur autour             les signets marquent
les crus                 le croire         passé
le cru                   les loisirs du débordement
comme des petites griffes
jusqu'aux petites grilles
le tirant du présent gîtant dans son précédent

la salle caniveau à voûte le dos les murs
le cœur valve et les gestes vanne
en dedans âge épur
les veines distillat
l'effort te reste         l'eau terrain
habiter            si ne proche
le vaste corps         si        ne rien





 texte paru de prime dans la revue Ce Qui Reste ce vendredi 31 octobre



 

jeudi 6 novembre 2014

Des grands froids




il aurait voulu être artiste de rue
n'était qu'artiste dans l'âme
n'ayant su s'expulser soi-même
s'en trouvait ainsi à la rue
se jetant un grand froid



Important



 
sillonner la côte
le sillon de la côte

ce que          vit

pieds-mains-bouches

ce que          vie

et son syndrome



 

mercredi 5 novembre 2014

Des limites





Sur mer ferme
ou terre fermée
au stoïcisme des bouées
courant de l'une
courant sur l'autre
où ni à l'un
ni de l'autre
malgré n'être     et bien 
un maillot mouillé
d'une ligne multiple
 



mardi 4 novembre 2014

Du noeud





 
un sac d'emmêles
un mouillage venant
une paume à caler
une encombre de brûlures
un serpent que l'on meut
une petite naissance en -re
 


 

lundi 3 novembre 2014

Des cadres






à l'armature
sel et vent
au passage
le vide
siffle et le chant
aux ailes vacant
un jour être
dès l'heure



 

vendredi 31 octobre 2014

Ce qui reste



          Les mots des marées ont jeté ce jour encre, amarres et mots sur les bords hospitaliers de la revue numérique Ce Qui Reste, capitainée par Vincent Motard-Avargues, dernier sabord inédit.
          Mercis mille au Capitaine de m'accueillir sous la suspension de son drapeau noir.
          A tantôt


http://www.cequireste.fr/



jeudi 30 octobre 2014

De l'admiration





de la mer
le tanné le bruni l'embrumé
le chemin mille fois tracé
les pas recommencés
s'en reviennent comme
s'en souviennent
à cœur cristallisé
au sel celle évaporée
dune geste déplacé
de ces ouvrages
qu'en avoir vraiment
changé ?
elle n'a pas la question



 

mercredi 29 octobre 2014

Des sels d'automne






comme un automne
les pages de l'arbre
nues
le vent à lui
tirée la couverture
sans à dire
mot
le côté tourné
à la nuit blanche



©Sophie Brassart



  

mardi 28 octobre 2014

Des couteaux tirés





retrouver le mot
du reflet piqueté
usé de soi comme
à couteaux tirés
une aiguille



 

dimanche 26 octobre 2014

D'une marine




c'était une belle vue
elle exposait ses toiles
sur les dalles de pierre
du marché de Bruges
une vue plongeante
estran rouleau et mer
quelques ailes blanches
venaient s'écraser
dans les gris infinis d'ici
c'était une belle vue
jusqu'à ce qu'en suivant
la ligne
la fuite de ce couple
dans un anorak sang
trottait crever au bout
de la marche à la plage
sur l'étal du marché
gouache rouge moribonde
arrivée au bout
d'un tableau de mer
d'une marine
ce chemin faisant
assassinait le regard




vendredi 24 octobre 2014

De la lunette



 
si j'éteins que se passe-t-il si peu jouer la nuit inquiète de rejouer le jour
imiter jouer sa déformation sa malformation et encore mal s'assoupir
mal dormir si peu jusqu'aux joues roses du jour les yeux gris-bleus
barré sur le regard le rabat d'un petit jour pas encore exactement levé
se relever dans le jour c'est baisser la lunette d'une nuit de chiotte
mais se relever joug dans la nuit qu'est-ce la chasse de quoi de soi



 

Du tricot



 
Les aiguilles tricotent plantent au pied une petite laine chaude lascive lancinante lacère et chauffe s'use fauche quand repose tout autre sensation ainsi emmitouflée
les aiguilles tricotent et tirent les fils maigres du mollet sous la peau les dents le peigne les fibres le frottement
les aiguilles tricotent du tendon au talon avec ce talent qui se talonne docteusement de un à dix sans laisser place à l'estomac pour une fringale de quoi que ce soit comme un coupe-faim à avaler les kilomètres et prendre sur soi un peu de poids du vent



 

lundi 20 octobre 2014

Carré potager




à prendre le mal par la racine
il se faisait mettre au carré

à mettre le doigt dessus
il se l'était coincé dedans


 

samedi 18 octobre 2014

vendredi 17 octobre 2014

Des bouées







 
toutes les bouées
ne se jettent pas
à l'eau
pour autant
aller et retour
s'y frottent
se mouillent



lundi 13 octobre 2014

Accostage interdit







 
il y aurait cette difficulté à se placer cette intranquillité comme il y aurait cette difficulté à placer le mot sur le barreau d'une linéarité ambulante se placer sur le barème d'un propos rencontre de messages d'hier maintenant
arriver c'est dire être là pas encore un pas de plus qu'être absent entre tel tel espace à placer des pas tenus posés prosés mus de tendons raidis et de muscles roidis un jour je serai dès pour l'heure
de barreau en barreau l'échelle exponentielle aurait autant de pans qu'une toile et avancer d'une part soustrait à l'autre au moindre à moins du déchirement d'un croître d'un enflement bancal un autre renflement de soi
il y aurait cette difficulté à s'étirer ou s'extirper ou du mot ou du tissé ou de soi toute théorie de la spirale orbiculaire ramène à toute théorie à l'horizon tourne spiralaire se ramasse ramène à se ramasser
alors qu'à se placer placer le mot sur des barreaux des tangentes de réel la tangibilité il faut faudrait-il nécessairement s'attarder s'étendre que se passerait-il si parvient à couvrir l'ensemble serait-ce recouvrir un peu comme recourir à
ou seulement courir parce qu'il y aurait cette difficulté à se placer cette intranquillité comme il y aurait cette difficulté à placer le mot sur le barreau d'une linéarité ambulante se placer sur le barème d'un propos rencontre de



 

samedi 11 octobre 2014

vendredi 10 octobre 2014

Du vert-de-gris des yeux



 
le sanglot intérieur
taillé au couteau
sourire profond
éclairant
son regard
de ferrailleur des peines
ci-voient la lame
la goutte d'absinthe
les reflets d'une flamme
son désespoir soudé
le corps de cuivre
à 4,50 le kilo



 

jeudi 9 octobre 2014

Du tableau




Un jour beau aussi serai
gris à peau de laisse
appeau de vieillesse
prise seule au bec
une roulée sénile
serrée au col
où expirer dissiper
les dernières brumes
dessus face à
seule prise
la mer
un trait fondu
de l'aquarelle



 

mercredi 8 octobre 2014

Des architectures



 
sommes-nous sommes
des cordes tordues des arcs du temps
des arcs boutant en toute direction
appuyant sur la terre de nos ventres
suivant des parcours infléchis
suivant des pancartes immobilières
le mobilier de la culpabilité



 

mardi 7 octobre 2014

De la question du sens



 
faut-il mal dormir pour écrire ?
cette question n'a de sens
qu'elle trouve issue le jour
cette question issue de la nuit
perd sens au petit jour
retourner la question
ou retourner se coucher ?



 

lundi 6 octobre 2014

Des tournures



 
Il avançait le dos tourné
une manière de ne pas poser
de ne pas fermer les yeux
une manière d'avoir un recul
tout autant vers l'avant que l'avant




vendredi 26 septembre 2014

Du mime de la boîte







j'ai réussi à rester hors du monde
quelques temps mais pas
hors du temps
il me rattrape         tampon ne
le monde tombe sur la gueule comme
l'avalanche
l'unicité des cristaux s'enroule et a/mal/game

je passe peut-être à côté
mais tombe et relève
autre chose
et par cet autre chemin
aussi long court
arrive auprès du pied
d'un même mur indicible

l'immédiat pressé submerge
dissout toute projection
dans le travers de la négation molle du
tout de suite je n'ai pas envie de
mais à un point tel que
et point
on s'arrête et on recommence



 

jeudi 25 septembre 2014

Des saules




tu t'es retirée
je ne suis pas
                    le pied sec
je risque la sortie
sans chapeau
n'y suis plus
                  couvert
le risque de se
confondre   craché
dans la foule

t'adresses-tu à
ma torpeur préoccupée
elle te répond
à côté
          déplace
          je fais un pas
pour la paix

cul sis
         séché
je me souviens d'un mois
avant la fin
                de la marche
dessus le ru
les saules ont pleuré



 

mercredi 24 septembre 2014

Du facteur héréditaire



 
la paume de sa voix tape et résonne une claque verbale isolante calorifère tant que l'écho jusqu'à présent qu'alors y faire seulement j'ai eu
l'objet d'une fierté qui se désigne d'un geste d’œil qui luit qu'on balaie range ensuite comme il faisait avec la Land Rover qu'il plia dans un verre de vin avec les os des deux autres conducteur et passager
ce ne sont que des reflets sur les vitres de son visage seulement j'ai eu
la voix de sa main à portée à la porte des cellules qui apporte le rien de bon le bon à rien une médaille d'identité incrustée comme une puce réflexe taré de nature qui ne s'ôte pas seulement d'une pince à tic j'ai eu
sa peau je lui renvoie morceau par morceau avec ses propres timbres sur l'enveloppe refusée il a
il m'a légué du métier les normes postales de sa personne l'expédition


 

mardi 23 septembre 2014

Du goût passé




ses rapports successifs
avec le monde
laissant ce goût rance
incitaient à l'abstinence



 

mercredi 17 septembre 2014

Piscine





les aperçus de fesses
concurrencent
les hauteurs de tête
et les éclats blonds
des voix jaillissent
ça et là
queues de baleine
aux quatre endroits
d'une après-midi
qui enroule
son atmosphère
dans une serviette
dessus l'indifférence
de guêpes gîtant
à la canopée calme
des trèfles



 

samedi 13 septembre 2014

De la cueillette : De l'étroitesse des liens



 
la politique est une tique sur la tête de la
bêtise
l'éleveur n'a aucun intérêt à l'en ôter
elle agit comme l'ampoule lumineuse
guide
l'animal ainsi occupé à avoir raison ou
raison
dans le temps ne cherche toujours pas d'être
hors



 

samedi 23 août 2014

Du plat



 
Ça commencerait du genre je vais bien ne m'en parle pas. Ça pourrait commencer et ça resterait comme toutes ces lignes électriques écrites dans la déconnexion des synapses, balayées par ce même vent qui roule le mégot entre les doigts. Un geste de la main. Les semaines comme des roulades, le dos rond à couler comme une aiguille dans un cadran pluvieux, à ne pas trop se mouiller.

Il y a bien eu deux ou trois pages blanches ouvertes, froissées dans la matière grise. Mais le monde ne s'est pas transformé. Les jours sont restés ainsi assis à l'arrière d'une voiture, à lever le nez aux nuages à faire semblant de lire les lignes du ciel. Oublier de penser, perpétrer la déconnexion. Éviter de départager la douleur et l'aigreur et n'en donner trop le goût.

Chercher une fausse causalité à la succession des impotences installées comme un liseron qui croît et se déploie. Simplement retirer. Des Épines en plâtre. N'avoir fait que regarder un au-delà de brouillard sans voir autour. Jusque là ôter l'envie. N'être toucher, ne toucher jusqu'à ce qu'aux doigts le vent. Juste le plat. Et la résistance dans la machinerie à peine plus tiédie qu'une veilleuse. Suffisant.

Il y a l'idée parfois que la mer emporte, on fait avec ce qui reste à l'estran. Qu'on aurait dû tout lui balancer. Ce qui reste est comme ce qui manque, les deux dessinent des rides et des rigoles dans le sable. Les deux sont là sans l'être. Il tarde d'y poser le pied. Bonnement poser le pied.



 

mercredi 23 juillet 2014

La main






           Le fait d'être devenu littéralement impotent depuis quelques semaines amène à ces deux mots trop aisément proches : panser et penser. Sur la remarque d'une sale année, je n'ai pas identifié les événements tels des épreuves, ni même des étapes. Ils arrivent, nous surmontons, et si ce n'est remarquablement, plutôt comme il faut, surtout nous convient. L'immobilisme forcé met en lumière la kyrielle d'activités et de travaux simples qui sont devenus mécaniques, un devoir passionné dans l'engrenage anodin du quotidien. Somme toute l'impression d'insignifiance et d'absence d'actes propres à l'être se trouve violemment contredite par la succession de quotidiens à présent contrariés. La roue s'est arrêtée, et sur les crans je ne peux que voir ce que je ne peux plus accomplir. Indubitablement ce que j'ai accompli. Devant la décomposition de cette chair qui m'a taillé les entrailles au sang, me réforma temporairement à ce même état de décomposé, devant la tuméfaction de ce qui me tient mais ne peut plus me supporter, amendant les répits projetés, couché cela s'est levé. Je me suis toujours accordé de faire seul, de me faire seul. J'ai toujours cru que je ne devais ce que j'ai qu'à moi-même. Je n'ai pourtant jamais eu goût aux études. Je n'ai pourtant jamais souhaité prolonger l'hérédité. Je n'ai pourtant jamais voulu me lier. J'ai goûté la facilité de l''autodestruction, j'ai prolongé l'aversion sourde qui m'a engendré, j'ai détaché tout ce et ceux qui pouvaient me tenir. Et néanmoins aujourd'hui je me trouve à regarder ces pourtant défaits et le chemin fait sur lequel je ne suis immédiatement capable de marcher. Capable de marcher sans toi. Tous ces actes, ces accomplissements qui mènent à soi sont un je duel. Sans cette force de femme au bouclier qui t'es propre je n'aurai su et ne saurai remplir l'envahissement de ce vide dont toi seule a l'aperçu et la mesure. Tu pares à la fois la dérive et la quille sur laquelle je ne suis qu'un être raté qui n'accomplit qu'à tes côtés. Je flottais l'instant d'une condition particulière, exceptionnelle et ne l'inventais telle. Elle est tout aussi éloignée d'une prouesse romanesque que d'un article de la mort. Mais elle résonne juste à l'onde de notre vague. Il y a sur notre route un acte manqué, à réaliser. Alors après toutes ces années, moi qui ne fais que par ta main, je te la demande enfin.



 

dimanche 20 juillet 2014

Ils en ont parlé


 

 quelques traces qui effacent



Brigitte Giraud a évoqué La Bascule des Chevaux dans son Paradis Bancal.


Patrice Maltaverne a chroniqué A Propos de celui qui réussit à rater correctement dans Poésie chronique ta malle.



Autant dire qu'ils m'envoient dans un nuage qui n'a pas la gueule d'un orage, c'ti-là.
Mes vifs remerciements à chacun, de croiser le fer de nos sensibles.




samedi 19 juillet 2014

L'angle du problème




c'est un mirage que de faire allusion à un problème convaincu d'en discuter

le problème c'est qu'il n'est évoqué qu'au pied du mur
le problème c'est que le nez est alors trop près de la brique
le problème c'est que l’œil ne suit qu'un espace du joint
le problème c'est que l'altération n'est pas uniquement où l'on voit
le problème c'est qu'il ne suffit pas de glisser le doigt à l'intérieur
le problème c'est qu'il ne suffit pas de gratter l'interstice sous le nez
le problème c'est qu'il est vain de simplement constater l'effritement
le problème c'est qu'il n'y pas pas qu'une brique un joint disjoints
le problème c'est qu'il n'y pas latéralement de solution
peut-être quelques positions possibles
se tenir en surplomb à l'écart et voir ce mur entier érodé se pencher s'effondrer ensevelir
se tenir à son pied à la main la masse et faire ce mur entier s'effondrer ensevelir
le problème c'est l'ignorance de celui qui jauge trop vite



 

mardi 8 juillet 2014

A propos de celui qui réussit à rater correctement # 3


















 
À propos de celui qui réussit à rater correctement


9 juillet 2014

illustrations de Sophie Brassart

10 pages illustrées
sur papier Bouffant 120 grs et papier Vergé 210 grs
impression, assemblage, couture et diffusion par l'auteur
premier tirage à 40 exemplaires

par la fabrication artisanale, des imperfections peuvent apparaître, les exemplaires différer.

Pour l'élaboration et la poursuite de ce nouvel abordage pirate, mes vifs remerciements à Sophie Brassart, et ma gratitude au triumvirale qui fit plus au ou moins parti du bateau malgré eux, et entretient cette maladie de plume : La Nouille Martienne, Christine Saint-Geours et Walter Ruhlmann.


5 euros, frais de port non inclus
frais de port : 1 euro 10

(contact mail)




La bascule des chevaux en vacances




 rappel : des exemplaires de La bascule des chevaux sont disponibles en commande via mail. (8,02 euros frais de port non inclus)







jeudi 3 juillet 2014

A la pompe




j'ai rempli un seau de mots
m'en suis aspergé le visage
aucune phrase n'est venue en tête
quelques lettres ont goutté
drues de la barbe courte
aucun mot n'a mouillé le sol
puis j'ai jeté le seau au ciel
aucun texte ne s'est arqué
chaque matin n'a décidément
pas quelque chose à dire



 

mercredi 2 juillet 2014

A propos de celui qui # 1




d'ici quelques jours :


A propos de celui qui réussit à rater correctement
 






De l'évacuation




Je me vide je fais le vide un an par l'anus un trou du cul d'an trois cents jours se vident jusqu'à sang je vide je me vide un jour deux jours sept et six nuits peut-être cent ici on ne sait plus quand juste où jusqu'à sang une prise deux prises de sang cinq et quelques jours ça sent un trop plein de vide entre les plis des draps des boyaux froissés où se retourner trois cents jours sur la semaine de clôture d'un an chié
les nutriments sont déjà cramés
deux lignes de cellules plissées
observent l'indécente barbe d'été
et le corps conque quinconce
je me vide je fais le vide autour remplit bruisse vrombit cliquetis clinches et tics bippeurs râles et relents de temps ralentis arythmés je me vide ne m'appartiens plus que l'éternité hospitalière discontinue entre l'espace-temps doublé de la chambre double je me vide je fais le vide et rassemble dans l'intestin de la cervelle tout ce qui n'est pas là n'est plus là me foutant de l'an chié par ce ventre tenant sa méandre




lundi 30 juin 2014

samedi 21 juin 2014

Des assemblages




la généralité sans être une nécessité
lui ressemble énormément
elle fait souvent loi



vendredi 20 juin 2014

Le poids de la mesure




il y a toujours deux poids deux mesures
même chez ceux qui ne pèsent rien