dimanche 27 décembre 2015

Et c'est pas fini




peau close
                  évident
évincé

ne plus être la
particularité
de ceux-            là
mais la particule
de l'i-                 ci



 

lundi 21 décembre 2015

En surface



 
Que je te parle de la mer que je te parle du matin je suis-je si niais suis-je si niais comme ceux là autant que cela je te parlerai-je plutôt de ceux et ce qui te traversent ce qui revient en toi temps chaque fois chaque tant im- et permanent mais juste la mer ou juste le matin ou même la mer sur un matin ça paraît si con ainsi statique autant et pourtant ce qu'il a-t-il fallu pour y tenir à chaque fois être du retour aussi un c'est bien plus qu'un simple aller retour à la piscine même si le slip le bain à l'histoire n'a rien de bien imperméable il s'agit-il souvent d'habiller ou habiter des surfaces.



 

dimanche 20 décembre 2015

Comme dans le film



 
nous aurions-nous été un été au dessus de l'été
tu aurais été le dédale radiant des rayons sur la dalle
il y aurait eu ce segment rose et mesuré comme un sommet
il n'y aurait pas eu la déformation exponentielle d'un isocèle
le moindre théorème d'un quelconque triangle même au carré
j'aurais effeuillé une branche de saule en lieu de laurier
il y aurait eu une piscine aussi ou peut-être pas
mais ça n'aurait pas vraiment été eux
mais ça n'aurait pas vraiment été nous non plus



 

samedi 19 décembre 2015

D'une petite chanson



 
réveille-moi
réveille-moi
moi qui m'endors des hommes
qui m'évapore des terres
nomme-moi
concentre-moi
une consistance
pour voir ailleurs que de travers
 


 

jeudi 10 décembre 2015

A la main # 4




nous regardons-nous vieillir les goûts les couleurs dans leur entre-deux
dans notre entre-temps dans leur quotidienneté dûment dénommée
une immédiateté qui se décline progressivement se place pleine de son sens et sa réduction
par la succession des gestes inscrivons une petite Histoire
comme la succession des gestes sur chaque objet qui nous meuble nous habitons
n'en sont plus l'objet mais une trace concourante de cette petite Histoire


extrait avant dispersion




mercredi 9 décembre 2015

A la main # 3




nous y arriverons-nous
mis à bout à bout du monde
de l'autre côté goutte à goutte
mis à bout à bout de bords de monde d'hors delà
nous écartons un entre-deux pénétrons un entre-temps
nous poussons un autre côté du monde et son autonomie raisonnée
en évertuant la diversion que nous retournons où nous retournons


rapatriement en cours


  
 

lundi 7 décembre 2015

A la main # 2



 
nous suivons-nous ou parcourons les doigts de la bouche
une courbe dansée un arceau détenant et retenant
ce la force qui emmagasine et bande le regard en devant
poussons à deux bras les côtés ronds du monde
jusque là où ils en tombent
à palper les autres côtés ceint d'un raisonnable autonome
maintenant ce poids cherchant à glisser des hanches à faire glisser
à fourrer sa part de dénuement les membres serrés pour ne pas
n'est-ce aux frontières que le ténu
que les tenants du fil se font enfin plus distincts


extrait en cours de rapatriement



 

jeudi 3 décembre 2015

Mouche, pour voir




n'attendre
il n'y a pas à reconnaître
à peine un miroir
d'une gêne propre
dès lors
il n'y a ni sympathie
ni symptôme

la terre se mouche dans le ciel
et le filament tire


 

mercredi 2 décembre 2015

Du déstockage massif




les compter sur les doigts
les garder dans le creux
comme des coeurs
sur la main ses sourires
honnêtes sa chaleur
honnête d'enfant qui
déborde gratuitement
dans le dedans



lundi 30 novembre 2015

La petite fille aux yeux d'huître




la petite fille aux yeux d'huître avait des paupières coquille
elle regardait passer les yeux ainsi écarquillé presque équarri sur la plage des jours l'aller-venir des grains
les gens au passage pointaient son regard sis morve fixé sous son fard opale et bleuté sans ciller de ci voir
la petite fille voyait sans dire mais jour après jour l'ire une silice alourdissait une perle au coin de ses yeux
alors elle ferme les yeux de temps en temps pour contempler le monde nacré qu'elle ne peut pas pleurer




jeudi 19 novembre 2015

Et au milieu coule...




          D'aucuns sont prompts à se penser élément naturel et vital, de croire qu'il suffit, et pis, est nécessaire, d’apporter de l'eau au moulin. Leur contribution coule « de source », ce, vivants depuis (trop ?) longtemps le regard restreint aux bords de leur rivière. Les mêmes se persuadent qu'en plaine il suffit de brasser de l'air pour donner à la roue l'énergie de sa mécanique. Ils produisent en fin de compte encore moins que le vent, lequel ont-ils aussi la prétention de supplanter, tout en attisant d'eau et d'air le feu des fours qui n'a rien à brûler.
          Là l'eau, le vent, des positions enviables semblent-elles peu coûteuses, sans parler du meunier... Car d'aucuns nombreux tous nous tous ou presque sommes confortablement prompts à se débarrasser de, à oublier que la raison d'un moulin est son grain et que pour lui se cultive des compréhensions et des intelligences demandant plus que l'enthousiasme d'abstractions.



 

mercredi 11 novembre 2015

A moins que




elle est-elle moins là moins ce là celle ne dit-elle moins que qu'elle ne dit plus de rien d'assorti des notions de sortie le moindre à dire le moindre que de dire elle serait-elle encore cela t-elle encore là
au moins ça




mardi 10 novembre 2015

C'est le matin que l'on grandit aussi chez Lucien








          A compter de ce mardi et ce chaque mardi jusqu'à épuisement et satiété, C'est le matin que l'on grandit paraît sous forme de feuilleton sur le site SILO, dadactilographié par le poète punkformeur Lucien Suel.

          Je pourrai rajouter un grand nombre de qualifivalises laudatifs à propos de Lucien, mais on aura compris les grandes estime et amitié dans lesquelles je le tiens (pauvre de lui !).


          C'est le matin que l'on grandit, leporello plaquette auto-éditée en 2013, toujours disponible sur commande.


























samedi 7 novembre 2015

Tomber la nuit




ça commence par les feuilles des arbres tombent aussi la nuit avec la peau morte de la mémoire
glisse comme la poussière sous le tapis bruisse comme une voix dans une voix posée dans une voix où s'étouffe la version originale
ça commence par les feuilles des arbres tombent aussi la nuit mais ne sait encore vraiment ce ou qui finit
juste là que s'ensommeille



 

dimanche 25 octobre 2015

De la mise au pier







je te répondrai le silence
je te répondrai l'absence
je t’ôterai mon inertie
il n'y aurait que l'enveloppe
il n'y aura que tu crois
que le pier du pire

on ne saurait la prépotence
de ce qui avale
de ce qui l'aval ceux
la substrance

ci-inclinée sur l'horizon
la main les membres pris dans le
qui rugueusement absorbé l'autre

tu comprendrais-tu alors
pourquoi
les rochers
sur la gréve

qu'on ne leur en veut pas

de parfois érafler
la foule des pieds


sur la base de la version De la mise à pied (juin 2015),
l'impulsion involontaire de Jean-François Dalle
& la photographie de Toshihiro Okada




jeudi 22 octobre 2015

Des couteaux tirés #2




Nous avons-nous des lames à l’œil une façon d'écrire comme un pas de côté une façon de vivre comme un peu de côté un peu du bas du côté une façon de mal-façon sans toutes les manières une contre-façon quotidienne le façonnement fasciné du ciselé du morcellement arraché remâché chaque matin une mort aux dents à se recomposer cahun par côté une contre-façon du matin




dimanche 11 octobre 2015

Désarmée la nuit



 
nous laissons-nous
la nuit passer
à tourner des pointes
d'appesantes idées
planquées aux paupières
à tourner et retourner
sans voir dans le noir
la nuit nous passer dessus
sans besoin aucun
de couteau à remuer



 

vendredi 9 octobre 2015

Tête de lit




A la tête le lit étalé
une teinte de gris
mais pas seulement
la patine quelques
nuages blancs
car dans comme
en tête le ciel
a sa profondeur
rien n'y est ni
vraiment d'aplat
ni tout noir ni
tout blanc
tu verras



jeudi 8 octobre 2015

Au jardin




au jardin
les cris d'enfants se répercutent
sur les murs de la nuit
et lui là encore assis
patiemment
à les récupérer

pourtant un lui échappe
qui sort de sa bouche



mercredi 7 octobre 2015

Des chinoiseries




Je pensais qu'écrire
était comme laisser
de dedans
une trace même
quelconque même
qui s'estompe
une trace quoi
c'est enfin plutôt
animer le papier ciré
d'une lanterne volante
qui bien vite s'efface
des mains du regard



 avez-vous déjà essayer
d'écrire sur de la cire ?



 

mardi 6 octobre 2015

Parmi d'autres




Si tu avais jeté tes bouteilles vides à la mer
il y aurait peut-être eu d'autres ouvertures
que celles de tes bras sur les cadavres
amoncelés de tes jours



Parution : Boule à Facettes, les éditions Derrière la Salle de Bain




          Nous apprenons sans cesse, pour peu que l'on accepte. J'apprends et applique, m'essaie. J'apprends à ne plus attendre d'avoir fini, d'avoir atteint, d'avoir attendu. J'essaie à faire, avec simplicité, geste après geste, grain après grain, comme ce travail perpétuel du bois, à ne plus attendre de. S'y mettre soi-même de soi même avec les mains dedans, mais un pied en arrière et l'autre de côté.
          Ainsi ne s'attendre à rien accorde à la réception une importance plus grande et primordiale.



 
      Par cela chaque parution est un don, et la nouvelle de l'édition de « Boule à facettes » par les éditions Derrière la Salle de Bain est grande et primordiale.

Marie-Laure Dagoit me fait là un présent dont la valeur est pour moi inestimable, et je l'en remercie.

















Les informations sur le site des éditions : Derrière la Salle de Bain











poursuivre dans les chemins
plutôt que dans les clous



lundi 5 octobre 2015

Des détournements de profit




Deux chats se jaugent depuis deux heures déjà
tandis qu'au bout de la rue
un rat traverse
C'est toujours les mêmes qui en profitent
quand d'autres se concentrent sur eux-mêmes



vendredi 2 octobre 2015

De bonne volonté



 
tendons la main,
disent ceux-ci
emplis de bonne volonté,
ceux-là tendent la joue

à la coupe, la volonté
déborde souvent
de ses propres intentions



jeudi 24 septembre 2015

S'asseoir dessus




les rêves sont parfois
une carapace
dans laquelle il est bon
de rentrer la tête
le monde alors
peut bien s'asseoir
dessus



mardi 22 septembre 2015

De la cueillette : D'idées profondes



 
il se méfie de la profondeur
les lueurs assertées y sont
serties d'obscurcissement
on s'y abîme facilement
mais reconnaît-il
les soutènements
s'éclairent rarement


  
 

lundi 21 septembre 2015

Du port de l'ombre



 
Que tu eus sombré que tu as sombré que tu sombres que tu ombres plus que l'ombre de ton poids pris que tu grondes plus que tu articules que tes articulations grincent des dents serrées comme des mains que tes mains étranglent la couleur dans tes yeux cernés soudain si soudain seuls si étrangers que tu eus rongé que tu as rongé que tu ronges l'article que l'ombre de ton ombre onde ombrage même cela tout cela se projette ce autour de toi



 

dimanche 20 septembre 2015

Des parenthèses



 
se situe souvent
entre parenthèses
le développement
affin d'une anthèse



 

jeudi 10 septembre 2015

Donne-moi la main



 
A la fin de la journée
à la fin de la peine
donner la main à la nuit
et marcher vers le sommeil.
Marcher souvent seul
longtemps
sans trouver le chemin.
                   Retrouver



 

vendredi 28 août 2015

Du bercement






Avant de bercer
chaque lit d'enfant
devrait être travaillé
comme une plage
adossée à une dune
et bercé lui-même
par un peu plus
que du vent



jeudi 30 juillet 2015

A dix minutes à l'intérieur




           J'habite à dix minutes d'ici et pourtant comme les gens d'ici je n'en suis pas je ne suis pas d'ici j'en suis de cent et cent kilomètres de là. Et pourtant. Nous tapons le même broc partageons les mêmes puces grattons le même schiste battons le même schlamm retroussons des yeux les mêmes montagnes noires étouffant le même chant dans la gorge des goélands. Et pourtant nous sommes assis sur le même bassin accoudons le même comptoir accusons le même compteur, des briques rouges flamboyantes alignées en corons de corollaires rejointoyés unis sous protectorat mondialement unesconisé. Nous habitons une même plaine façonnée un temps exilé dûment excavé de terre par mille et mille paumes pleines. Et pourtant nous poursuivons dans cette plaine intérieure la façon son dessin de nos mille et mille intérieurs, car résidant à dix minutes d'ici nous partageons là la même conquête. Seulement jeter une encre qui ne sera jamais pourtant aussi noire que les terrils.


  

Bureau d'été






il arrive l'été
la tête des mains
changent leur quartier
  


mardi 16 juin 2015

De la mise à pied




je te répondrai le silence
je te répondrai l'absence
je t’ôterai mon inertie

tu comprendras alors
                             pourquoi
les rochers
sur la gréve

qu'on ne leur en veut pas
de parfois érafler
la foule des pieds



jeudi 11 juin 2015

Au bout






 
il arrive au bout de la ligne proche du loin regarde des yeux au tain écaillé dressé dans le corps éraillé de lumière la vaste terre déversée dedans débordée que la terre au bout de la ligne proche du loin regarde la lumière éraillée sur le tain écaillé du corps vaste dressé déversé sur la terre



 ceci est ce jour le 1000ème post de ce blog
peut-être le temps de passer à autre chose
  

mardi 2 juin 2015

Sortie de gongs




il est né dans une charnière
le cœur battant
entre deux pièces
éprises de temps
ni de l'une de l'autre de l'un de l'autre
à attendre
l'entrée de la sortie
le coup de vent
le claquement définitif
de cette putain de porte
qui en décrochera
les gongs



lundi 1 juin 2015

Comparativement parlant




Mon père ne disait pas
la vie c'est comme un carreau de carrelage
tant qu'il y a des éclats
c'est que ça va
quand il est fendu
il n'y a plus qu'à se sortir les doigts du...

De là à dire que c'était un enculé...



 

vendredi 29 mai 2015

De joie ma fille # 8/8




De petits feux de petits feux rageoie ma fille c'est par cela qu'il faut brûler de petits feux de rage qui consument contrarient tarissent après jour qu'on ne crache pas qu'on avale le jour après et après


I'm on fire, mgv2_80
 
 
 

jeudi 28 mai 2015

De joie ma fille #7




De petits feux sacrés sacrément âcres de petits feux sacrés que l'on est chacun de petits fétus tannés simultanément embrassés embarrassés de soi du mitoyen qui assimile mais ne se comprend pas


I'm on fire, mgv2_80
 
 
 

mercredi 27 mai 2015

De joie ma fille #6




De petits feux de détresse de petites détresses hâtives dans le camp dans l'antre entre les murs les joues tranchées rouges vives retranchés des petits feux vifs vois-tu ça vivote ça vacille


I'm on fire, mgv2_80


 

mardi 26 mai 2015

De joie ma fille #5




De petits feux de paille une maison de petits feux de bois une maison et la brique réfractaire et le soufflet du dehors la rétractation des murs de nerfs bien logée dans les nœuds du corps


I'm on fire, mgv2_80
 
 


samedi 23 mai 2015

De joie ma fille #4




De petits feux de la rampe ceux de l'exposition ceux de l'explosion de petits feux de la rampe dont on se serre qu'on sert pour descendre près des braises du rouge des joues dedans


I'm on fire, mgv2_80
 
 
 

vendredi 22 mai 2015

De joie ma fille #3




De petits feux nourris de petits feux nourris du sang prélevé sur le fil la position du rasoir croisé sur la joue croisé sur la joie tondue par touffes tirée par poignées de petits feux aux joues


I'm on fire, mgv2_80
 
 
 

jeudi 21 mai 2015

De joie ma fille #2




De petits feux de camps de petits feux de camps retranchés de soi tout ce que l'on couvre l'on couve pour ne pas étouffer de petits feux de rasoir sur le fil les mains qui tremblent le fil


 
  I'm on fire, mgv2_80


 

mercredi 20 mai 2015

mardi 19 mai 2015

Du carnassier




hier soir c'était cette nuit. ça a duré ça faisait un moment. en attendant deux nouveaux noms de sites se sont inscrits dans le noir : L'avarie celle de mère, et Le filament tire. ce sera à voir. j'en lancerai peut-être une campagne de sondage - penser au renouvellement, ou pas.
ce matin entre le marais et la lisière, c'était pourtant déjà trop tard. entre les dents du jour une énorme chouette voletait lentement, une proie entre les griffes, à la recherche d'un espace où se repaître. j'ai stoppé la voiture. elle a stoppé son vol. autre chose commence.
puis haut là le héron l'averse, le tout sans appareil. aujourd'hui le tendre dans le carnassier.

 

lundi 18 mai 2015

Autrement






Tout ce qui devient
dans l'écriture
marque aussi
dans son absence



 

lundi 11 mai 2015

Mise en voix




Reçois confusément et partage à mon tour une lecture de Séverine Castelant de La Bascule Des Chevaux, dont ce fut l'anniversaire de parution il y a quelques jours.
J'ai déjà confié à l'intéressée le fond de quand je me suis assis...

D'autres belles lectures, dont des extraits de textes de Murièle Modély et d'Heptanes Fraction à (re)découvrir, ainsi que d'autres travaux personnels.

Pour tout ça, clic ici si on ne l'a pas déjà fait...

à tantôt,



 

Un sourire de Cheshire




le sourire du matin
ne laisse parfois
aucun doute
entre être et avoir
entre les crocs
et les dents
un peu comme
s'en remettre à
une foi singulière
ou  la pluralité des foies

il y a un toujours un truc
qui traîne par terre
entre être et avoir



 

lundi 4 mai 2015

I'm on Fire - Je suis en feu





 Se retrouve en bonne compagnie au sein des 75 pages du nouveau numéro demgversion2>datura issue 80, paru ce 30 avril 2015, I'm on Fire - Je suis en feu, sous la direction de Walter Ruhlmann.


Au sommaire :
Gary Beck

Cédric Bernard

Alexandra Bouge

Sophie Brassart

Tatjana Debiljacki

Jean-Claude Goiri

Taylor Graham

Deborah Guzzi

Daniel Y. Harris

Mathias Jansson

Strider Marcus Jones

Steve Klepetar

Marie Lecrivain

Matt McGee

Karla Linn Merrifield

Michel Meyer

James B. Nicola

Norman J. Olson

Peter O'Neill

Basile Rouchin

Wayne Russel

Tom Sheehan

Matt Srajeda

Beka Steimel

J.J. Steinfeld

edited by Walter Ruhlmann (c) mgversion2>datura and contributors 



Posté ici il y a quelques semaines, un extrait d'un des textes présents, pour la mise en bouche : De joie ma fille -


Ce 80ème opus se commande ici  au prix de €26.80 ( €33.06 avec fdp et taxes ) ou se lire en ligne ou .


Bonne lecture à vous, à tantôt



 

mardi 28 avril 2015

Un coton sur # 2






dans le vase le regard
les lignes dessinent
un gommé d'horizon

la perspective de lignes
à non-inscrire
juste au bord juste de l'homme

ni en bas vraiment
laisser la phalange
sur la mâchoire et son mot

la langue en autre bouche



 

lundi 27 avril 2015

Un coton sur






ne parlerons maintenant
l'égard silencieux
dans le rien des mains
presque comme un rein
de la mémoire

quelques cordes et vents
les premières lèvres
d'un soleil de côté
se retourner là

que toute ligne
même écarquillée
s'arrêterait de couper

un coton sur les gerçures




samedi 25 avril 2015

Revue Métèque #2







Reçu ce matin, le 3ème volet de la revue Métèque, RM #2, thème PaPa MamaN, sous la direction sans concession de Jean-François Dalle

Dans l'élégante facture (le tôlier se fout pas d'la gueule avec le matos), un étrange mélange entre éprouvé et fiction, un peu de tendresse et l'absence de condescendance. La famille a les auteurs et illustrateurs qu'elle mérite, ou un truc dans le genre. En tout cas, elle mérite largement le détour, et plusieurs retours.

Un sommaire bien partagé, qui donne du cœur à la cellule (et un peu d'rouge aux joues de cohabiter avec autant de classe, faut être honnête).



Infos et commande (12e + 4e frais de port) : via le site

Bonne lecture et à tantôt



mercredi 22 avril 2015

En-taille, extrait




le balayage les feuilles
d'eau mortes
crête à crête en vague
automnal d'or

.../...



 
les herbes hautes l'étaient
cet entre-cuit reste-il
                                 ce que nous
du paysage vraiment de l'autre


 extrait d'un texte peut-être II

 

 

jeudi 16 avril 2015

Dit-elle, extrait

 
 
 
.../...

dis en corps ne me

je n'ai rien à
dis-moi étais-tu
où je trouve
le silence l'absence
soudain brutale
au gré pier estran
grain arène murée
laisse étranglée sais-je vraiment

ne me parle plus reste-moi


 extrait d'un texte peut-être



 

mardi 14 avril 2015

Lettre à #6



 
tes jolies réponses aux coups de pourquoi et comment le bonheur se sont oubliés qui s'enfuient déjà en malentendus tuant ce cœur du bonheur, que de temps perdu à savoir comment alors qu'on n'a jamais vraiment su déjà te nommer, il faut descendre une bonne fois pour toute leur dire qu'il faut t'oublier, que quand on est libre c'est sans arbitre

puis barre-toi
barre-toi
et reviens pas
salut mec
et adieu


J'arrive bien sûr, j'arrive
N'ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver



 

lundi 13 avril 2015

Lettre à #5




l'amour comme loi ou la loi de ton amour couvrent peut-être des rois d'or et de lumière mais faudra revoir le statut des reines dans tes domaines déposés dérivés de tes pays où il ne pleut pas, parce que jusqu'après ta mort on en a creusé et on en creuse encore des terres tombales, tu peux te les garder tes putains de perles de pluies acides

...le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendres
Oui notre Monsieur, oui notre bon Maître
 
 
 
 

samedi 11 avril 2015

Lettre à #4




je te choperai bien celui qui t'a inventé celui qui t'as vu une ou deux fois t'embraser dans un buisson radieux et deux cailloux paumés et ces autres ces rois qui racontent avoir pu te rencontrer ceux qui t'ont vu même naître deux fois ou pas c'est encore à prouver tous ceux qui en ont parlé, que tu comprendras ces maux insensés

 
Dites si c'était vrai
(...)
Si c'était vrai tout cela
Je dirais oui
Oh sûrement je dirais oui
Parce que c'est tellement beau tout cela
Quand on croit que c'est vrai. 



  

vendredi 10 avril 2015

Lettre à #3



 
ni rouge ni noir ne s'épousent plus, ni dans le ciel ni dans le soir les terres sont cramées et ça sent le roussi il n'y a plus de blé mais des droites qui se durent et d'autres qui se perdent, c'est qu'on se croirait déjà trop vieux pour rejaillir le rouge ou le noir pour ça tous les mois d'avril ne sont pas meilleurs que des mois de mai

On n'oublie rien du tout.
On n'oublie rien de rien.
On s'habitue c'est tout.
  


 

jeudi 9 avril 2015

Lettre à #2



 
je sais bien que t'es pas là à te cacher nous regarder danser et sourire, nous écouter chanter et puis rire, que tu ne vas plus parler ni pleurer que tu as autre chose à branler de toute façon je n'attends pas de réponse de toute façon regarde il y a moins de danses et de sourires écoute les chants brunissent et puis les rires jaunissent

 "Tais-toi donc Grand Jacques"



 

mercredi 8 avril 2015

Lettre à #1



 
Salut mec

quelques mots à te toucher histoire de histoire de rien
C'est que ça fait quelques temps ça ne sent plus bon pour les barbus. C'est que j'ai pas la classe mannequin alors je terrorise et on me valorise genre fanatique. C'est un peu trop d'importance par rapport à celle que je te confère qui serait plutôt du genre l'ombre de ton ombre l'ombre de ta main à peine celle de mon chien.

 tue-temps en six couplets
Jacques me pardonne



 

vendredi 3 avril 2015

De joie ma fille





De petits feux de petits feux de joie ma fille de joie c'est par cela qu'il faut commencer de petits feux qui s'amarrent s'écartent s'encartent et s'encadrent dans l'âtre des mémoires
De petits feux croisés des tirs couverts des feux couverts sous des couvertures pour étouffer dans l'autre ou l'autre ou soi de petits feux de position la joie ma fille vois-tu passe vite

 extrait d'un à venir,
on en recause tantôt



  

jeudi 2 avril 2015

De la cueillette : De la cavalerie

  

L'on s'est progressivement persuadé que monter sur ses grands chevaux revenait à prendre de la hauteur. L'on reporte ainsi la cause fondamentale et la foi dans le creux de son mot creux bien sis sur son fondement, croisant là des systèmes confortablement.
C'est que, les chevaliers ont bien changé.



 

mercredi 1 avril 2015

Un peu de chimie



 
la profondeur du corps son épaisseur
se compose à 90% d'eau normal
qu'il y ait des pierres fendues du cœur tombal

quand au 10% de composé solide
la part du muscle a-t-elle
réellement quelque chose de tangible ?

heureusement sa peau de tambour
palpite et bat des ailes de canard
c'est un signe les enfants jettent du pain

à sa surface d'échange qui reste moins
grande que les replis des intestins
mais on n'est pas tous tennismen




mardi 31 mars 2015

Du poids de




quand la nuit passe sa nuit à
t'écraser du poids de son pieds
avant de se retirer devant l'autre
avec son putain de matin
la bouche en cœur sifflant soufflant
son obésité sur-qualifiée
me vient la poésie épure
de ces quelques mots





lundi 30 mars 2015

Cinq éternités sur un banc




Ci assis sur le banc
la tête repose
sur le pommeau temps
traverse comme est
traversé du monde
en éclats irréguliers et
irrévocables ancre
d'huile coudée
des articulations
comme un symptôme
de l’arthrite sociale
à s'hasarder
du regard sur les détails
ainsi rassemblés
dans l'arrière de l’œil
lui permettent
ni d 'arriver avant ni
dans le même vraiment
mais s'en trouve là
en toute possession
de ses propres caillots
une patience agile d'osselets
comme entre deux plis
où sont-ce ceux
devant qui s'en débattent



 

vendredi 27 mars 2015

Du jeu de la baballe




Il jongle avec quelques boulettes de papier chiffonné des globes en plastique à garnir des balles à rebond qui ne reviennent jamais à la bonne hauteur des poids morts de temps tendu dans le flux alors qu'irrémédiable la balle jaune inaccessible s'abîme et se recommence.
Il jongle avec des balles mais en arrive à se demander souvent si ce ne serait elles qui ne jongleraient avec lui.



 

jeudi 26 mars 2015

Des avant




le silence de l'avant
se néglige s'oublie
son importance
aussi
presque autant
que cestui suit



 

mercredi 25 mars 2015

Manuellement






il n'y a de lumière
celle l’œil s'apprend
d'éclairer et
au moins
à porter la main



vendredi 13 mars 2015

L'entre-côté







Je suis passé à côté ce matin. C'est toujours le matin. C'est toujours quand il fait noir la route s'est arrêtée. Un jour j'y entrerai j'y enterrerai. Je n'en attends rien n'attends. L'immuable dissolution encore. Dans les flaques de nuages assoupis entre des rides d'encre et de goudron déchaussé. Passer dans. Le pli des bois et du vélin. Et ne froisser que la feuille de soi sur le sol. Ne laisser que la feuille de soi froissée sur le sol. A ramasser par le petit de soi un jour qui dit déjà qu'il a grandi, qu'on a été. A recoller des lambeaux de peaux à partir des nœuds se figurer l'épouvante d'un pantin ou d'un polichinelle un peu proche, et se ramener aux premiers temps des yeux suspendus. Avant qu'il y ait besoin d'y suspendre des mots de tête sur la branche de la langue. Ce matin je passe dedans. C'est toujours le matin. On piétine et les pas apprennent. Les doigts apprêtent le naufrage en terre. Et sèment les petits trésors qui nourrissent la soupe et dressent la détermination. La construction en pirate étame le tronc et pousse de peu en figure ou prou. Il y a qui suivent et nous venons ce matin. Taper de la botte le foin nos battages l'important. Entre-deux ce n'est que. Nous venons chaque matin avec la nuit dans la gorge, et à l'orée du bois ce cri du jour qui nous entend.



vendredi 20 février 2015

Des liés




Les gens passent comme des heures,
perdus.
Lui ne livre plus. Il a remarqué
qu'au lieu de délivrer,
cela l"attacher un peu plus,
donner une aiguille à un autre
Il ne voulait pas faire parti du temps,
à se faire punaiser.

Déjà ils portaient le parfum de la mort,
celui travaillé de ces essences
de sang et du cœur.
La perte de chacun d'eux
élève une effluve entêtée
dans l’inquiétude de chaque jour.



jeudi 19 février 2015

A la main




Je suis dans les choses jusqu'au cou
mais je sais pas je sais pas trop
si c'est des choses de merde ou
la merde des choses, j'veux pas savoir.
Car je crois en une seule chose,
la crispation des nerfs. La crispation de la main.
C'est pour cela que depuis longtemps
j'ai toujours un couteau à la main.
Le poing seul est une suspension,
un report ou un recours.
Mais le couteau...

 .../...

 

mercredi 18 février 2015

Arme blanche



 
ce matin déplie bien large
son couteau papillon
il cliquetique tendre
dans le ventre des cieux
dans cette gorge migratoire
qui déclare ses points d'aube
il donne en trois flappes
et deux coups d'ailes
le coup de clappe
la claque au quiet
fend d'un sourire d'ange
cette face en long de l'horizon
gueulant son sommeil
le matin n'a ni état ni âme
le main a une lame

mais t'inquiète tchiot
je sais que la nuit la pute
possède un cran d'arrêt
et ce soir
au coin du jour...



 

lundi 16 février 2015

Des germes







elle est douce cette folie où s'abandonne du corps le monde résonnerait mille fois plus fort aux êtres creux et là devant là-dedans il y a celle autre celles autres rêche ou revêche qui ne lâche pas qui ne lâche rien ce drap intérieur suce avale comme un brouillard qui aurait son corps dans le corps qui aurait le corps dans la tête et de son foutre opale et plein ensemence ses grains les grains persistants de sa folie féconde une cage sa consonance entre les lambeaux du dédale en haut des marches chétives subsiste peut être à l'étage un au bord de l'être




vendredi 13 février 2015

Des fluctuances

 


gérer le flux
des questions 
occupe le temps 
à ne pas regarder 
à la réponse et
s'y frustrer
de front