Être terrestre je dirai
que la mer commence à mes pieds
finit où elle n'est plus épiée
Mais de la mer n'y connais
moi qui ne fut jamais marin
Ces mots-là sont comme une mer
miniature d'une grammaire
que ces pauvres mots de terriens
Commune ancre portée de l'être
Comme l'être doit se porter
plus loin qu'une interne portée
commune encre qu'il faut émettre
très loin pourtant d'un pentateuque
Opprimé de n'être comite
échoué de dunes troglodytes
elle ne joue de limites que
celles de l'être qui l'exprime
en marinier mouvant ses os
sur sable versé vers ces eaux
et le vin plus que dans la rime
Aussi je n'ai de prétention
de pénitence de pêcheur
ni de l'errance du pécheur
mais d'imputer cette tension
de l’apprêter de tous ces mots
Je ne gage que l'âpreté
ne joue que quelques à peu près
en caquetant dans le mélo
Ce faisant j'en garde les clefs
n'étant certain que de ne l'être
cerné englosé par la lettre
point dégagé des rocs cerclés
J'en ai ré-ouvert l'embrasure
et le courant tout s'infiltrant
reste le premier impétrant
discourant dans mes commissures
Reste en connue mon équation
d'avec mon monde néanmoins
de ce monde lointain témoin
inconnu sans adéquation
La marée
reste
RépondreSupprimerl'eau incertaine
entre ciel & océan
balayée aux vents du nord
épiée du haut de dune
ancrée au sable
marinée au courant
à mots couverts
...
au crépuscule
l'amertume s'exprime
trouve à s'infiltrer
gagne
désespère de trouver
l'embrun pénétrant
le courant clapotant
assailli du fantôme terrien
l'âpreté du mot
en guise d'îlot
lasse et
reste
l'eau à la porte des dunes...
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