Comment t'en vouloir, après tout, tu dormais. Après tout tu dormais, près de nous, du sommeil juste. Après tout tu dormais même râlant. Que tes lèvres décochent cette tétine obstinément, qu'en puis-tu ? C'est ta voix qui la réclame, ton esprit dort, enfoui dans ce berceau. Et chaque heure volontaire cette voix réclame, ces lèvres se jouent de moi. Et chaque heure de mon berceau je me décoche au tien relier ces rebellions à ce caoutchouc qui remporte bien plus de réconfort que mon corps.
Comprendre la relativité du temps. Longue nuit nerveuse, repos sporadique, voire spolié, pourtant en corps encore si courte.
Comment t'en vouloir, après tout tu dormais, dans ce décor calibré, cette chambre chaude et abritée de l'inquiet du dehors. Et après, tu souriais quand enfin au jour les yeux de la maison se sont éclairés. Malgré tout, j'en voudrai, sûr, encore un peu, du sommeil.
inquiétude, dépendance,
RépondreSupprimersommeil refuge en rêves clos
en rêves en fuite douce
quiétude fatiguée
mais gagnée
Christine
gagnée et rêvée !
RépondreSupprimeron s'en veut toujours de ce qui a été,
RépondreSupprimerde ce qui aurait pu être,
de la fatigue accumulée,
du rêve inaccessible clos derrière les paupières
que garder en souvenir
doit-on se souvenir
Christine
se souvenir des nuits jeunes, et moins
RépondreSupprimerde la racine au pied de l'arbre
de la fierté juvénile d'atteindre la première branche
de l'atteinte adolescente et inconsciente de la cime
de l'élagage contraint et conscient
du choix des coupes et des bifurcations à prendre
se souvenir de la terre retournée
de la première pousse donnée
des couleurs du temps et de la nuit, choisis
des ombres poursuivants, des phares suivis
de l'erreur du loup, de sa préservation
du chant des marées et la fausse inertie des falaises
des empreintes dans le sable
de ces pieds d'oyats, et d'orties
de ces sens cachés entre chaque paradigme
qui constituent ce pauvre dire...
et se dire, ouais, ça valait le coup...
et reprendre
Supprimerlabeur
écorce
eau
sève
sable
sel
encore
mordre
odeurs,
Supprimerde toutes ces odeurs, oui
se souvenir
en couleurs, en musiques, en goûts,
ne pas oublier
à la peau sensations tatouées
ne pas s'oublier
Christine
et voir avant
RépondreSupprimeret voir d'avant
d'aventure