Le phénix dans son vol s'éloignait, battant de ses flammes pétales d'oranger.
Il laissait derrière lui dans les nues grises quelques spectres indemnes de toutes brûlures.
Deux trainées s'opposaient, pastelles dans un banc de ciel.
Un bleu nuancé veillait, tranquille, sur la seconde, la couvrant d'une paix divine.
Un rose épuré chauffait, paisible, la première, la réchauffant de sérénité céleste.
La lumière réverbérée par les nuages ternes reflétait pâle dans ce lointain.
Le foyer s'épuisait, se dressant péniblement.
L'océan grisâtre étendait son empire, combattant les bords sablés.
Les mornes soldats allaient, guidés par le vent naissant, celui-ci jouant de leur docilité.
Les nuances pâlissaient progressives.
Le maussade envahit la voute, poursuivant le soleil dans sa fuite vaine.
C'était un matin.
2000
Reliquat, Brève
Entre les deux, une fuite.
RépondreSupprimerIl y a toujours une fuite
RépondreSupprimerune perte, et dans un sens
un gain
...ou grises.
RépondreSupprimerChristine
il y a toujours cet instant en suspension, où la nuit n'est plus, mais le jour, pas encore réel. Cet instant où le ciel clair n'est ni blanc, ni bleu. Cet instant qu'on souhaite parfois durer plus d'un instant. Puis d'un rai, il s'efface, puis un rai entame la journée.
RépondreSupprimerle temps de tourner la tête.
Supprimerparfois la retourner
RépondreSupprimerau passage
Christine
puis, pas sage, se retourner la tête...
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