Les dessous de bras de
mer ne se lèvent pas au ciel. Lorsqu'ils se soulèvent, à découcher
du lit engorgé, c'est pour dégorger la sueur des nues. Les épées
cheveux se répandent sur les hanches fendues des bouches, et
viennent teinter les joues du fard des boues.
Les dessous de bras de
mer ne se lèvent pas au ciel. Ils s'abaissent sur la terre,
transitant une transpiration lourde et sans espérance, mais en
mouvements justes et nécessaires. Ils se décollent des flancs
efflanqués des berges immergées, s'essuient aux tampons des bétons.
Les dessous de bras de
mer ont leurs morpions, leurs alluvions peignés des pluies,
pleinement saisis par la langue courante, langue courante qui tend à
se décharger du trop plein rendu dans la gorge des ports. Ils se
secouent les poils et les coques à limer les couleurs des quais.
Les dessous de bras de
mer ont le territoire tranquille de se rembourser des frontières du
macadam en l'arrosant des rosses eaux. Ainsi réveillés, ils
rappellent la vanité des marges humaines qui débordent sur ses
draps, ce faisant les ramènent et tirent à eux tout en maugréant.
Les dessous de bras de
mer ne se lèvent pas au ciel. Ils épilent les regards jetés avec
la pince de leur tirant, les amenant ainsi corps à écluser leurs
champs un peu plus loin. Les dessous de bras de mer se posent comme
des princes de tombe-en-l'air sur les terres réfugiées du passé.