Qu'ils croient, qu'ils croient. Ils seront bien fins, aux heures propices, de surprendre l'envol. Ce n'est pas parce qu'on n'entend pas une voix qu'elle n'existe pas. Ce n'est pas parce qu'elle ne prononce pas qu'elle ne parle pas. Quelle sottise de cueillir un bouquet sans boutons, quelle sottise de cueillir un bouquet. Il n'est que déplacé de sa nature. Je me souviens de cette ancienne histoire, que racontaient les cols blancs, avant leur éradication. Cette histoire sur ce personnage oublié jusqu'à son nom, mais qui puisait sa force en ce qu'il avait réussi à faire oublier, refuser, récuser son existence. Grand bien lui fit d'ainsi pouvoir œuvrer à sa guise.
Ils ne misent que sur l'apparence, et bien soit, ils sont pourtant incapables d'en déceler les signes. Garder l'essence, oui, conserver la braise, oui. D'où tout peut renaître. Il sera bien temps. Préservons, persévérons, avec constance. Patience, mon poil, patience, mon croc, bientôt vous jaillirez. Tu continues à croître, tu continues à luire. C'est ce qui importe. Bientôt, le déploiement du dedans débordera au dehors dans un ravage sourd. Bientôt.
Brève
A savoir se taire parfois
RépondreSupprimerle silence prend valeur de sentence
donne aux agitations extérieures
l'apparence de misérables et fantasques
squelettes cliquetant en vain.
Attendre son heure.
Christine
Oui, il s'agit bien de cela, attendre son heure.
RépondreSupprimerLe grondement sourd ne peut s'éteindre, comme la vague, il roule, s'amplifie. Vient le jour où d'autres l'entendront, ce grondement. A voir, s'il s'harmonise.
Dans tous les cas, lorsque la vague se brise, ce n'est jamais seule.
Attendre son heure.
Votre article fait froid dans le dos, et pourtant, je ne sais s'il est tendre ou menaçant. Le mystère plane au dessus de votre tête.
RépondreSupprimerPeut-être des deux, cela dépend certainement où l'on se positionne vis à vis du grondement.
RépondreSupprimerNous sommes, plus que n'avons, tous une part d'obscur.