mardi 8 mai 2012

De ladite heure

Au coude à coude, ils se tiennent le bras bien serré. L'un contre l'autre, les deux vieux gris avancent, s'enfoncent dans le bois, c'est l'heure. Ils s'emmènent dans le bois, l'un d'eux en ressortira, c'est l'heure. Les deux vieux gris s'enfoncent sur le petit chemin, dans l'après-midi de la campagne embrumée. Ils ont quinze ans. Ils ont l'âge d'avant les promesses. Ils ont l'âge de toutes les promesses. Et l'heure d'en regarder les plis et d'en démarquer les rides.
Au coude à coude, ils se tiennent le pas assuré. L'un contre l'autre, les deux vieux gris devancent, s'enfoncent dans le temps, c'est l'heure. Ils s'emmènent dans le bois, elle d'eux en ressortira, c'est l'heure. Les deux vieux gris s'effacent sur le petit chemin, dans l'après-midi de la campagne chagrinée.

2 commentaires:

  1. le chemin en creux
    se perd dans le bois
    avale les promesses
    ne rend que tendresse
    surtout ne pas perdre le souvenir
    en gris au fond des yeux
    en juillet pluvieux

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  2. au creux du bras
    c'est le souvenir
    de ces tendresses
    en attendant
    son tour de promenade
    dans les bois
    s'évanouir

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