Pas ce matin, plus aujourd'hui, moins que demain. Le réveil s'est fait les mains pleines, le corps débordant, le cœur dévorant. Plus ce matin. Il n'y a pas de journée à écrire, il n'y a pas de scénario à élaborer, car pas de représentation jouée. Le réveil s'est fait avec la sensation de sa toute puissance, ceinte dans la circonvolution de ses bras. Il n' y a pas de croche, messe, de messe basse. Pas d'approche, de jeu, de jeu de rôle. Il n'y a rien à jouer. Oublier le programme, la programmation, les mains sont pleines. Ça déborde, s'écarter. Ça borde très bien ses propres contours, s'accorde très bien. Il s'écartèle au soleil, ça déborde.
Ce qui n'est pas dans la pierre
RépondreSupprimerCe qui n'est pas dans le mur de pierre et de terre,
Même pas dans les arbres,
Ce qui tremble toujours un peu,
Alors, c'est dans nous.
Eugène Guillevic (Sphère, p.39, Poésie/Gallimard)
Et ça cherche la sortie, et ça sort
RépondreSupprimerMr Guillevic, bien vu (et Christine vous aussi ;) ) !
De deux choses l'une. Soit je n'ai rien compris en ce que j'aime particulièrement ce texte limpide d'un érotisme torride et sans équivoque, soit il me faudra me résoudre à admettre que je suis irrécupérable. Chacun voit (le démon de) midi à sa porte.
RépondreSupprimerNote pour Christine :
Heureuse initiative de convoquer Guillevic. On rappellera courtoisement qu'il tenait beaucoup à ce qu'on le nommât Guillevic, sans mention de son prénom. C'est d'ailleurs de cette manière qu'il signait ses merveilleux poèmes. Alors, maintenant qu'il est parti, rendons-lui cette grâce.
Et bien en fin de compte, chacun y voit ce qu'il veut, en l’occurrence, il s'agissait plus d'être que d'amour, mais ce n'est pas incompatible, loin de là, et l'aperçu de votre vision apporte un nouveau regard et une nouvelle saveur à ce texte. C'en était bien une arrière pensée, le véritable éveil de soi au jour, et à soi était le motif premier.
RépondreSupprimer(pensée de hérisson...)