vendredi 11 mai 2012

De la déraison

la raison d'un instant
je m'en vais loin de moi
je m'en vais au devant du dedans
projeter quelques rivages
passant en kaléidoscope
série d'images comme une
fin défilée. Je les vois au loin
et m'y amène immobile
alors je ne suis plus là
et puis puiser dans ces formes
et souvenirs quelques odeurs
quelques brises, des terres
et des mers tant caressantes
tant endolories qui me rendent
quelques parts en moi
et devant n'est plus là, percé
et le regard devant perce

et l'intérieur

puis


enfin


me ramène à moi


2 commentaires:

  1. c'est soudain la tête à l'envers
    perdu le haut et le bas
    comète comateuse
    en fuite de soi
    plus savoir dans quelle boîte
    ranger tout ça

    les vagues labourent l'intérieur
    le soir fait craindre les vents contraires

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  2. grandir avec son placard
    placarder les clefs au mur
    y faire face
    en voir rouiller, se casser
    huiler les gonds
    coincer aux charnières
    des diables sortent des boîtes
    des diables sortent des boîtes
    toujours le soir, craint
    mais le sourire en pire
    c'est l'empire du jour

    garder un œil sur les rivages
    se garder un accostage

    intérieur

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