la raison d'un instant
je m'en vais loin de moi
je m'en vais au devant du dedans
projeter quelques rivages
passant en kaléidoscope
série d'images comme une
fin défilée. Je les vois au loin
et m'y amène immobile
alors je ne suis plus là
et puis puiser dans ces formes
et souvenirs quelques odeurs
quelques brises, des terres
et des mers tant caressantes
tant endolories qui me rendent
quelques parts en moi
et devant n'est plus là, percé
et le regard devant perce
et l'intérieur
puis
enfin
me ramène à moi
c'est soudain la tête à l'envers
RépondreSupprimerperdu le haut et le bas
comète comateuse
en fuite de soi
plus savoir dans quelle boîte
ranger tout ça
les vagues labourent l'intérieur
le soir fait craindre les vents contraires
grandir avec son placard
RépondreSupprimerplacarder les clefs au mur
y faire face
en voir rouiller, se casser
huiler les gonds
coincer aux charnières
des diables sortent des boîtes
des diables sortent des boîtes
toujours le soir, craint
mais le sourire en pire
c'est l'empire du jour
garder un œil sur les rivages
se garder un accostage
intérieur