samedi 12 mai 2012

Des angles de vues





A son pied, on y cherche un angle, pour se recroqueviller, on s'y cogne. La main dessus, on le longe, en longueur, en aveugle, à la recherche de la porte. A son pied, on s'impressionne de sa hauteur, de l'équilibre de ses pierres, ou le maugrée d'être si haut, à surmonter.
A son corps, on y cherche une voie, un accès, on y écope d'une arrête, d'un interstice où on glisse l’œil, le doigt. A son corps, on déchiffre les marques, du temps passé et qu'il fait, des vies incrustées, graminées semées par un coup d'aile ou de vent.
A son chef, on se satisfait d'y courir, d'en parcourir les alentours, sans comprendre toujours ses atours. Le pied dessus, on le longe, à la recherche du terme. A son chef, on s'y sent puissant, dominant les contours, et infime lorsqu'on lève et se lave la tête.
Et du pied au chef, lui n'attend qu'une chose, qu'elle vienne, sa régulière à l'horaire variant. Qu'elle vienne l'embrasser, de bise délicate, en caresse bruissante, d'embrassade écrasée, en tempête fracassée. Pourvu que, pauvre pier, il ait son quota de marée.


   

2 commentaires:

  1. du haut du mur guetter l'horizon, le flux et le reflux, le souffle du vent, choisir de quel côté coucher le soleil et lever la lune

    RépondreSupprimer