Un geste en balancier. Il part d'avant vers l'avant, rase le sol et fait table rase du présent. Un immense pendule axé sur l'être, mue par l'amplitude des bras. L'un qui soutient, l'autre qui souligne la lame.
Un geste en balancier, séculaire et successible. Un geste d'avant, affecté des labeurs paysans. Un immense pendule, mue en mécanique du temps. De sexte à Vêpres, avancer le pas et le champs.
Le pas sur le foin qui craque comme la flammèche du feu, le pas qui rythme le champs, l'après-midi qui passe comme un temps sédentarisé sur une image d’Épinal. Et pourtant encore le son de la coupe.
propre et net
RépondreSupprimerle geste ne fait pas défaut
la pierre est humide
le coupe chou rangé
le blaireau bat campagne
à tondre la pousse blonde
le coude au manche résiste
à affûter l'outil
la lame se fait lourde à la main
et au lendemain
RépondreSupprimerle bras se fait lourd
à l'épaule
et la lame s'alourdit
de sommeil
il reste cette odeur
de foin
et graminées coupées
l'herbier ne collectionne pas que les herbes folles ou sauvages
RépondreSupprimeril garde souvenir d'odeurs et de partages
-comme une peau imprimée des contingences des instants -
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