vendredi 25 mai 2012

Des appendices plantés




A poser la tête sur le billot, j'ai ouvert les yeux, me suis demandé, ce que je faisais la tête posée là, ce que faisais ce billot planté là. J'ai regardé derrière, vu ces rouleaux de dunes figées, devant ces collines d'eau étirée. J'ai du moins une certaine image cosmique de ce qui a été croisé jusqu'à ce billot, mais cette ligne en front tracée n'est pas plus dégagée de ce que je sais déjà avoir traversé.
A poser la tête sur le billot, j'ai ouvert les yeux, me suis affirmé, que la tête posée là n'était pas perdue, pas plus que ce billot planté là. A regarder derrière, devant, ces collines et cette ligne, sans être à moi, sont à ma vue, et que chacun m'ont appartenu et continue. Alors la tête sous le bras, le billot planté là, je me suis relevé, et le front tracé mais dégagé, j'ai repris ma traversée.


  

2 commentaires:

  1. du vent couperet qui affole la tête
    de la brume marine qui fait perdre repère
    reste bois mort
    flottaison échouée sur le sable
    le billot planté défie l’océan

    et quelques larmes de sel

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  2. Reste inscrite l'image
    retranscrite du tout
    d'une plage qui nous
    remplit de son passage.

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