A poser la tête sur le billot, j'ai ouvert les yeux, me suis demandé, ce que je faisais la tête posée là, ce que faisais ce billot planté là. J'ai regardé derrière, vu ces rouleaux de dunes figées, devant ces collines d'eau étirée. J'ai du moins une certaine image cosmique de ce qui a été croisé jusqu'à ce billot, mais cette ligne en front tracée n'est pas plus dégagée de ce que je sais déjà avoir traversé.
A poser la tête sur le billot, j'ai ouvert les yeux, me suis affirmé, que la tête posée là n'était pas perdue, pas plus que ce billot planté là. A regarder derrière, devant, ces collines et cette ligne, sans être à moi, sont à ma vue, et que chacun m'ont appartenu et continue. Alors la tête sous le bras, le billot planté là, je me suis relevé, et le front tracé mais dégagé, j'ai repris ma traversée.
du vent couperet qui affole la tête
RépondreSupprimerde la brume marine qui fait perdre repère
reste bois mort
flottaison échouée sur le sable
le billot planté défie l’océan
et quelques larmes de sel
Reste inscrite l'image
RépondreSupprimerretranscrite du tout
d'une plage qui nous
remplit de son passage.