Au coude à coude, ils se tiennent le bras bien serré. L'un contre l'autre, les deux vieux gris avancent, s'enfoncent dans le bois, c'est l'heure. Ils s'emmènent dans le bois, l'un d'eux en ressortira, c'est l'heure. Les deux vieux gris s'enfoncent sur le petit chemin, dans l'après-midi de la campagne embrumée. Ils ont quinze ans. Ils ont l'âge d'avant les promesses. Ils ont l'âge de toutes les promesses. Et l'heure d'en regarder les plis et d'en démarquer les rides.
Au coude à coude, ils se tiennent le pas assuré. L'un contre l'autre, les deux vieux gris devancent, s'enfoncent dans le temps, c'est l'heure. Ils s'emmènent dans le bois, elle d'eux en ressortira, c'est l'heure. Les deux vieux gris s'effacent sur le petit chemin, dans l'après-midi de la campagne chagrinée.
le chemin en creux
RépondreSupprimerse perd dans le bois
avale les promesses
ne rend que tendresse
surtout ne pas perdre le souvenir
en gris au fond des yeux
en juillet pluvieux
au creux du bras
RépondreSupprimerc'est le souvenir
de ces tendresses
en attendant
son tour de promenade
dans les bois
s'évanouir