samedi 26 mai 2012

Des trucs qui se lèvent

Assis dans le fauteuil, les paupières mi-closes, la tasse fume autant que la main, ou les lèvres, c'est selon. Il est sept heures. Assis dans le fauteuil, la rivière sonore encore douce atteint les oreilles, pénètre inconsciemment le corps ensommeillé. Les paupières s'assoient, laisse voir rouge, pour atténuer la lumière trop forte. Les merles debout dans le gazon prélèvent la taxe matinale des trilles, font razzia des insectes profitant de la prime fraiche. Au matin, les paupières mi-closes, il est primeur entomophage. Ce faisant, la luminosité assure sans frilosité qu'il en sera bien. Allongé dans la pelouse humide, le chien chiffonne un bras mort de ses crocs, dont on ne sait si c'est le croc ou le bras qui craque. Dans le fauteuil, adossé à la journée, le physiologique et le physique sortent du trou s'éclairer de leur envasement, sortent leurs doigts du cul pour aller l'écrire, cette journée, plutôt que d'en rester à ses pieds. Assis dans le fauteuil, il se lève. Ce n'est plus sept heures.

2 commentaires:

  1. Attendu sept heures, la bonne luminosité, le café frais passé, les merles au jardin, la rosée sur la pelouse…
    Pas de chien, de fauteuil, de doigt ou de bouche qui fument,
    peu importe, la transparence de l’air est là pour éclaircir la tête, quelques notes de piano au loin et un petit souffle fleuri pour accompagner la journée

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  2. Utilisation frauduleuse des rayons du soleil pour s'éclaircir la tête à des fins subversives : condamnation : deux jours de nuits !

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