dimanche 26 février 2012

L'engagement



Tu ne peux pas piger, tu ne peux pas penser
Ce schéma de panser, ce triangle d'attaque,
Pas un joujou extra, car quand tout autour craque,
Ça ne fait pas boum, non, car quand tous autour huent,
Je n'ai à opposer qu'un silence engagé,
Un silence que très peu supporte d'écouter.

Souviens ! Nous sommes chiens, et bien plus, un bestiaire.
Afin de consoler, de combler nos lumières
Nous cherchons des images, de rapides pixels
Pour détourner nos yeux fatigués, infidèles,
Tous nous assourdissons le ciel de bips, de sons
Afin de n'entendre le vide du plafond.

Tu peux pas le piger, tout juste l'observer,
Cette capacité à tendre vers dehors,
A ne pas attendre d'être ainsi absorber
Par le monde et le nombre ainsi rejeter hors.
Sur la face lisse du silence engagé,
Les emprises glissent et te font enrager.

Souviens ! Nous sommes loups, et plus, une misère.
Afin de contourner nos vaines conditions
Nous cherchons des rivages et des fugues corsaires
Pour encore y croire et tromper la perdition.
Face à ton absence je ne peux qu'opposer
Le vide matériel du silence engagé.

Face à leur présence je ne peux qu'ériger
Le mur immatériel du silence enragé
Face à ton absence je ne peux qu'opposer
Le vide matériel du silence incliné.

2 commentaires:

  1. penser à panser sa solitude
    garder au silence son épaisseur
    jamais infidèle à soi
    en conscience
    maladive
    penser user le corps
    enfin
    libérer la tête
    Christine

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  2. envers la tempête
    l'interrogation
    la charge et les décharges
    droit, en droit
    obstinément
    arbre rompu
    à l'effort
    impromptu
    et libre

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