Des esquifs, des esquisses, des bouées. Une, deux lignes lancées du quai. Parfois la prise d'une raie, d'un rai, un sens saisi, revenu dans l'encre et la brume. Pour des tonnes de plombs lancés, couchés, échoués. Cloués sur des planches, rongées par le sel, des restes d'instants et des écueils, des écailles reflétées. Derrière le gris des mines, les vagues grises, incliner la tête et refléter des lumières éteintes ou ténues. Tenir la canne et sortir une seiche. Sécher sur le quai, le pied trop ancré pour retrouver, se retrouver. Et patienter, revenir, replonger, ressentir sous la ligne la vibration, remonter, reposer. Reposer la ligne, l'abandonner et laisser flotter puis dériver. Renoncer. Reprendre. Sur les mailles élimées, lier de nouvelles lignes, tisser deux courants et tenir le tirant. Reprendre le mot pour ce qu'il est. Vider, écailler, tanner le reste d'instants, d'écueils. Actionner des verbes pour poser une inertie et la rappeler à la souvenance, car le sable marche et ne trace pas. Des croix sur le temps. Sur du temps. Senser la marche et saisir le sable.
absorber la lumière, adhérer le pas au sable,amarrer le regard à la vague,immobiliser temps et mots insensés
RépondreSupprimerne pas tomber, ne pas fuir
résister
et poursuivre
RépondreSupprimerinlassable
obstiné
à tracer, raturer
venir au sens
trouver le mot
le dernier mot
trouver soi
et l'autre
sur la grève
apprivoiser
chien et loup
l’œil et le croc
luisants
le mot en escale
RépondreSupprimeren résonance
à l'oeil, à l'oreille
ultime refuge
soulagement
à nos sècheresses
Christine
le puits appui sur l'aride
RépondreSupprimerla source pour sustenter
la lune au sommet du goulot
la sente vers le fond