samedi 4 février 2012

Après

J'aurai voulu écrire
En employant des mots
Qui aurait pu offrir
Des visions de bateaux,
Des galets, de la mer,
Tant d'images éculées
Un peu niaises et amères.
Les mots acculés
Ne veulent plus décrire
Ces tableaux bucoliques,
Ces échappées de rire
D'un temps mélancolique.

Une part à l'arrachée
Un départ à l'arrivée
On voit enfin cet après
Et laisse aller les marées.

J'aurai voulu t'écrire
En déployant des mots
Qui avait pu offrir
Un tas de trucs très beaux,
Des refuges en hiver,
Des flopées de sentiers
Où marcher de travers.
Ces mots pourtant entiers
Ne peuvent plus décrire
Les sereines paniques.
Il y a trop de rires
Devenus mécaniques ;

Chacun sa part arrachée
Quelques restes à l'arrivée
On voit enfin cet après
Regrette-t-on les marées

J'aurai voulu en rire
En oubliant les mots
Qui aurait pu décrire
Un peu plus que des maux :
Des ballades à la mer,
Quelques moments volés.
Mais passée la frontière,
Plus de mots contrôlés,
Ne pouvant plus décrire
Ces trop-pleins faméliques.
S'il n'y a plus rien à dire,
Conservons l'ironique.

Une part à l'arrachée
Quelques restes à l'arrivée
On voit enfin cet après
J'en regrette les marées...

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