dimanche 15 avril 2012

De la part avant

pour se le dire,
faut des claques à l'encéphale
au petit matin, celui d'avant le soleil
boire comme du thé des Ragnaröks
crever de faim son nuage
se démonter du cave, en nigaud
cogner les notes de la portée
se décaler la pomme du poreux
se dépoter le plant, gratter les racines

pour se l'écrire,
faut monter à dos de Bucéphale
regarder de pair les ombres et le soleil
faire du cloche-pied en fleur de rocs
mettre des claques au cartilage
se remonter du caniveau
exciter la cognée de la porte d'entrée
se caler les paumes sur le rugueux
rempoter son mot, planter ce qui fascine

puis se dire de l'écrire
puis l'écrire, ce dire



De l'écriture

4 commentaires:

  1. à ouvrir la fenêtre au matin
    les mots en vols dispersés
    passent en ciel clair
    apaisé
    vols d’oies sauvages
    espérant
    réserve naturelle
    où nicher

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  2. la vie d'errance a ses fantômes
    comme le sédentaire
    les mots pris au vol
    n'ont pas toujours
    un V de victoire
    mais au moins l'écho
    d'un cri sauvage
    qu'il se faut savoir
    entendre, et
    parfois
    retranscrire

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  3. le voyage immobile
    trouve en ses réserves
    nombre d'échos que
    nul globe-trotter
    ne saura saisir
    pas besoin du ciel
    l'étoile brille
    et guide
    en fond d’œil

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