Le seuil s'incline. Sais-t-on ? C'est le jour, la lumière, ou la Terre.
La barque tend le fil de l'eau, l’œil y étend le linge comme il peut.
Le linge propre, le sale, l'élimé. Le vent contrarie le fil, lui donne
la force de sa propre tension. Le vent tord le fil tendu de la barque.
Le lime et le creuse. La couleur est en sus. C'est l’œil qui la donne.
C'est la dilatation qui la colore. La tension de la pupille. Et malgré
tout, si c'est le vent qui offre la corde, si c'est le vent qui gonfle le drap,
c'est la main qui tient la barre. Et malgré tout si le vent maugrée, si
le gréement est manquant, c'est la main qui tient la barre, c'est la
main qui barre vers le port, qui barre au rivage.
L’œil barre. La main suit l’œil, l’œil colore.
La marée
pour surmonter, doit-on se soumettre
RépondreSupprimerpour avancer, doit-on aimer
pour s’affranchir, doit-on abandonner
qu’a-t-on à vaincre si ce n'est nos propres vérités
d’un simple mouvement rentrer le bateau,
oublié ce que nous avons donné,
ne reste que ce que nous avons gagné
chasser des baleines, oui, sans oublier l'importance du fretin.
RépondreSupprimerchasser des baleines, oui, se mener à elles, sans se laisser mener par elles.
pour vaincre, il y a besoin de louvoyer, tantôt de l'un, tantôt de l'autre, ce qui mène à la victoire. Toujours un combat, mais surtout, pour qu'il en vaille le coup, sans s'oublier.
Pour mener la barque à bon port tenir le cap
RépondreSupprimer...
Soufflent les vents contraires
A mesure que les années passent
La voix se fait plus faible
Le regard au parcours se fait différent
L’œil tourné vers le soleil se perd dans les ténèbres
La mer se vide de ses baleines en exil
...
Pour mener la barque à bon port fléchir le cap
Pour mener la barque à bon port, pétrir le cap
RépondreSupprimercapacité à n'en avoir, à en changer, à différer
à mesure que les années passent, changer de regard
de cap, mais avancer, avec ou sans baleine
point éteinte, au moins le souvenir de la baleine
chercher la baleine ou sa trace, sa carcasse
point d'âge
avoir le harpon à la main, ou à l'épaule
mais pas la main vide, l’œil vide, plus jamais
N’est pas Achab qui veut
RépondreSupprimerlourd le harpon, dure la barbe
et bout au vent, affalée la voile
la main au gouvernail
laisse filer le cap
et l’œil louvoie
fixe le feu irréductible et pur
et que faire de tous ces squelettes
tendres épaules d’amours abandonnés
Mais Achab n'aurait-il été trop loin ?
RépondreSupprimerL’œil non vide, mais non fou non plus...
Des squelettes ? Des épaules où s'appuyer,
des sculptures fantasmagoriques à dresser
dans les cryptes sacrés de son intérieur
http://polymathe.over-blog.com/article-21249662.html
Supprimerquatrième illustration...
c'est à la fois très étrange, et impressionnant à voir...
(au moins une fois)