J'aurai voulu te causer des rêves comme de réalités, je te causerai de la réalité comme d'un rêve, non pas qu'elle en soit un. Pour peu qu'on en voit, on pourra envoyer la rive. Si on le croit, pourra-t-on le voir, ce sera déjà bien. Un bout de mer pendu sur une lèvre de terre gercée de sel et de sable. Des pierres éparses dans le jardin, et sous les poutres du toit. L'ombre tendue de la toile, du bois flottant au filin libre au vent. Allez, viens, on va causer un peu, tout en brossant un peu plus le réel pour y glisser notre derme.
Brève
J’en causerais bien de ce rêve lointain
RépondreSupprimersous le pin humide de juillet,
au creux du chemin
de cette heure simple
qui a fait basculer l’unique
de cette heure irréelle
où les mots se sont tus
la mer en est devenue muette
la peau insensible
vivre près de sa vie
RépondreSupprimerdans son heure sans
l'attendre, tendre à
le réel propice au rêve
défilent les jours
RépondreSupprimers’étirent les nuits
passé abandonné
avenir indifférent
nul rêve
nulle réponse au
chant qui s’élève
chaud d’été
terre sèche rongée
d’amour et de résine
se méfier des résineux
RépondreSupprimercomme des résignés
ils appauvrissent la terre
chercher dans l'humus
la fange, la vie de la boue
la force fertile
de renaître, de continuer
de cultiver le déploiement
de son feuillage