Jusqu'au XIXème siècle, le statut de l'enfant était plus proche d'un non-statut. Puis on lui reconnut un statut et en lui accorda de l'importance. Il fut élevé à égale mesure avec ses pères. A ceci près qu'aujourd'hui, ce statut d'enfant lui prête une impunité qui le place dessus ses pères. Il n'en a plus crainte, c'en est un bien, il n'en a plus déférence non plus. Il réussit là où sa mère n'a toujours pas atteint l'égale considération de ses pairs. D'un non-droit, il est passé au plein-droit.
L’enfant est une personne, une petite personne en devenir voilà bien son statut s’il doit y en avoir un ; laissons lui son monde, laissons-le grandir dans son monde, s’il vous plaît !
RépondreSupprimerNos sociétés s’y entendent à culpabiliser pères et mères, à donner modèles d‘éducation, créant « enfant roi », « hyper actif » ou pire encore.
Ce n’est pas en termes de soumission que nous devons envisager l’éducation, mais plutôt en dialogue respectueux et formateur, en guide vers son autonomie.
Oui, il a droit à autant de considération et d’attention que son père ou sa mère, si nous l’élevons dans le respect et la conscience alors il tournera en retour son regard bienveillant vers ses pairs.
Soyons déférents et il sera respectueux.
Soyons justes et il apprendra la mesure.
Soyons attentifs et il saura la bonté
Et ce n'est pas cela que je remets en cause. C'est bien dit : "grandir dans son monde"... il y a bien des cellules (non au sens emprisonnement, mais au sens groupe, lieu) où ce monde de l'enfant est conservé, et par conséquent où ce statut est à juste valeur. Il apparaît néanmoins que progressivement ce monde soit déplacé sur celui de l'adulte. Je déplore le fait que l'enfant n'en soit plus un, mais une sorte de mini-adulte avec les attributs de l'adulte... C'est une évolution sociétale qui ne tient aucunement de l'évolution, mais plus de la dérive. Je ne prône pas un retour au non-statut, ni à l'extra-statut, juste cet intermédiaire équilibré où justement, comme vous le dîtes, l'enfant était un enfant. Certes, il en reste, mais on en croise moins que ces sortes de micro-puissances qui ne font peut-être pas regretter les cerceaux en bois, mais tout du moins les légos...
RépondreSupprimerPS : il s'agit bien d'un fait parental qui peut s'appeler dérive ou démission...
A relire encore, nous plaidons bien la même chose, pas de terme de soumission, voilà bien pourtant la gradation de la société soumise au vouloir de l'enfant (terme générique pour chacun de ses âges, jusqu'à l'adolescent). Néanmoins, force est pour moi de constater que le dialogue et la formation vers l'autonomie, je l'observe moins que l'achat immédiat et simple d'une tranquillité...
SupprimerPS : je ferais l'impasse sur le rôle de l'école, sujet fâcheux s'il en est, à qui on demande bien plus d'éducation que d'instruction...
L’école est au cœur pourtant, elle ne peut faire l’impasse du dialogue doit s’adapter elle-aussi à la société, ne peut ne pas voir et débattre de son évolution. C’est ainsi qu’elle pourra guider au mieux. Sauf à aller élever des chèvres au fin fond d’une quelconque « brousse » (et encore, même là, le portable y fait la loi) nous devons faire avec…
SupprimerMontrer à nos enfants et faire ce qui nous semble juste si nous ne sommes pas d’accord, plutôt que nous perdre en palabres inutiles et stériles, ne pas être soumis face aux « lois du marché », aux discours électoralistes et autres gabegies
La roue tourne, pas toujours très rond mais elle tourne, soyons vigilants, guettons les signes
Toujours plus simple de faire avec que de faire contre...
RépondreSupprimerOn peut toujours faire avec en allant contre, biaiser.
RépondreSupprimerLa confrontation brutale favorise rarement le dialogue (le laxisme tout autant!)
biaiser le biseauté ?
RépondreSupprimerconfronter l'assurance du rien ?
dialoguer dans une langue inconnue ?
Bien sur, chaque jour est un dialogue de sourd...