Je t'apprendrai les yeux du ciel
à dormir les yeux ouverts
à tresser les crinières
à les dénouer sans regarder derrière
à effiler les couteaux, à enfiler tes
sabots
à lacer tes poings dans les poches
pour mieux les pocher
les noms des chiens et l’œil du loup
à bouffer les oiseaux et voler un peu
plus haut
à planter les crocs dans les collines
à marcher dans les blés semés
à rouler les maïs et gagner les
forêts
la mer et comme elle peut danser
à sauter dans le vent pour aller de
biais
à connaître les quais et tendre des
filets
à ronger les cordes et soigner les
nœuds
à démettre les pieds des rochers, à
y poser les tiens
tant que tu seras là, que tu ne leur
appartiens pas
tant qu'ils ne te prendront pas, ne te
donneront ton numéro
je t'apprendrai à chanter tout ce qui
ne se dit pas
pendant que toi, toi, tu m'apprendras
que ça valait les coups
rien que pour ça
rien que pour toi
La forme je t'apprendrais à chanter au conditionnel présent est surprenante.
RépondreSupprimercar rien n'est moins sûr...
RépondreSupprimersinon, à part ça, vous ne venez que pour jouer les correcteurs, ou vous y trouvez aussi votre compte (en dehors de la forme) ?
nous pourrions passer à une collaboration, passez-moi votre courriel, je vous enverrai chaque épreuve avant de les poster...
et tac! ça c'est envoyé (et oblitéré !)
RépondreSupprimerpour le com je verrai plus tard...
:)) Alléluia, j'adore quand ça dépote !
Plus sérieusement tu as raison d'insister sur le conditionnel, rien n'est jamais acquis, tout est à construire et reconstruire chaque jour (tant que l'on peut...)
(un passif de postier qui laisse des traces...)
RépondreSupprimermalheureusement, le conditionnel ouvre tout un pan inconnu et insécure que l'esprit inquiet a du mal à se représenter. Un peu comme ceux qui se sentent en danger lorsqu'une mauvaise herbe pousse sur leur beau gazon ou qu'ils sont confrontés à une fote d'aurtaugrafe...