dimanche 30 septembre 2012

Des sueurs froides

 
  
          Il ne pleut pas. Le ciel est dégagé, un bleu pâlot de réveil. Le temps de secouer sa tronche empâtée. Pourtant, la toiture ruisselle d'un léger clapotis, calqué sur le gazouillis des oiseaux. Pourtant, à y regarder, dessous les grands frênes du jardin, de longs filaments argentés balancent leur miroitement dans l'absence de vent. De petites larmes de la nuit se retiennent sur les membres du grillage.
          C'est qu'elle en a eu, la nuit, des sueurs froides, de ne pas se voir en finir.
   
 

4 commentaires:

  1. Les rêves encore emmêlés dans les fils de la Vierge, au vent ballant.

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  2. Ils se débattent d'avant l'évanouissement sous le jour.

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  3. Quand les oies passent au large
    les nuits froides donnent aux rêves
    des chiens la couleurs et l'odeur de la proie.
    Roulés en boule sous nos couvertures
    qui l'on voudraient douillettes
    qu'avons nous de moins qu'eux
    si ce n'est la quiétude du repos ?

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  4. ce matin, elles étaient noires
    les oies
    sous la couette matinale,
    des postures en chien de fusil,
    le chien du fusil désarmé,
    jusqu'au coup de feu inévitable
    de la migration au fond moire
    d'une tasse de café
    et la quiétude du foyer

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