On les dit à profil bien qu'ils se
tiennent bien en face.
On médit le profit de les voir
remplir tout l'espace.
Ils n'ont pas l'art dans les manières
ni les manières de l'art,
c'est qu'ils doivent vivre dard-dard
lardés des messages
d'un monde de modèles immondes dont on
les inonde.
Ils n'ont pas eu tous les codes ni
n'encodent tout l'abécédaire,
pour cause ils décodent sans logique,
à marcher aux pieds des lettres.
Ils feraient perdre la boule avec leurs
mille casquettes,
dont ils se parent pour parer les
roulés-boulés
pour masquer les facettes grises et
argentées
de leur bouille en bouillie estampillée
d'étiquettes.
Ils n'ont jamais vu la mer, les pieds
ancrés dans la terre,
ils n'ont que l'air de la cité dans
laquelle ils sont cloisonnés
et respirent les cahiers, les bagnoles
brûlés, et l'éther.
Ils aspirent à sentir le sel des beaux
quartiers
et les parfums sucrés des grandes
surfaces
où ils viennent chercher les griffes
dégriffées
et racler sur les baies leurs visages
baffés.
Ils ne s'arrêtent pas à la barrière,
ils soufflent sur les bronches et les
frontières
et se taillent comme ils peuvent des
murs
pour protéger du dehors leurs
engelures.
Ils sont nés brut et sans coffre-fort,
dans un couffin rude où les fées ont
oublié le réconfort,
sans rentrer plus dans les moules où
les autres les placent.
Loin des cousins rouges, ils ne savent
pas lever les bras,
ne connaissent pas les coussins du ciel
mais la loi de l'étroit.
Les enfants de terre luttent peut-être
à l'abstraction,
pourtant, il faut leur rendre, forcent
l'attraction.
Stan, au boulot !
RépondreSupprimerUn bel hommage que tu leur fais là ; tout le monde n'est pas si "aimable" avec eux, joli dé-cloisonnage ( dé pour le sort ainsi jeté)
RépondreSupprimerTrès beau texte. En plus je l'ai compris du premier coup!lol
RépondreSupprimerBon, ben pas de Stan...
RépondreSupprimerBeau texte, ou bel hommage, c'est à vous de voir (et merci !!), mais il est vrai qu'il fallait bien leur rendre quelque chose, en plus de leur en prendre et en donner.
Christine, j'ai suivi : ça en a demandé, du boulot, après, c'est à chacun d'y voir...