Il n'est pas question d'une régulation de la prolifération des espèces. La chasse au temps se fait par les proies, et ne ramène pas de gibier. Uniquement la carcasse d'une journée qui pend au crochet, maigre. Uniquement le poids de ce qui n'a pas pu être accompli dans la besace, lourde. Multiplier le pain, le vin, les créneaux horaires, les démultiplications, les suées, les heures tardives. Se dire à l'étalage : c'est bien rempli, s'en satisfaire, pour en fin de compte compter les "mais". Alors en changeant même son fusil d'épaule, on tire, on tire à blanc, sur la corde, les mèches des chandelles. Pour chanceler. La chasse au temps vise le prédateur, qui gagne toujours. La course ne s'en arrête pas. La battue est simultanée. L'ouvrage abattu s'ouvre sur un autre, et un autre, comme autant de rayons de ces journées qui tournent. Saoulerie sans ivresse. Ce qu'il faut faire. Comme les premiers mois d'un nourrisson. C'est une course sans arrivée, où les maillons s'enchaînent. Pas de scie adaptée, pas de cisailles, de pinces pour sectionner, couper cette chaîne. Une course sans arrivée. Alors tu traines et tu galopes.
En joue...
Heures en vol serré
RépondreSupprimerComme autant d'oiseaux vers l’horizon
A chasser, à apprivoiser...
des chimères ailées
Supprimerdes rêves envolés
des possibles aériens
à attirer dans le filet
de mains percées