Pour causer d'un souvenir qui nous réchauffe, nous attendrit, touche à notre kitsch intime, l'on reprend souvent cette image à présent ancrée dans la culture collective : celle des madeleines, de Proust. Sans bien même avoir lu l'ouvrage, l'expression est rentrée dans le moule commun, après avoir été démoulée par son créateur.
Elle ne va pas sans évoquer chez chacun une intimité réconfortante, transporter chacun en arrière avec la force d'un grand-huit. Bref, elle émeut, ou plutôt, ce qu'elle invoque chez nous émeut.
Néanmoins, cette délicate image possède son pendant. Si l'on se laisse si facilement projeter dans de doux souvenirs, il arrive aussi, lorsqu'on ne s'y attends pas, imprévu dans le fil, que le rasoir ripe et nous ramène aussi en remembrance bien moins alanguissante, mais tout aussi éloquente. Comme la réminiscence du goût d'un paquet de madeleines avariées...
Alors remonte en bouche tout autant de sensations, de celles qu'on aurait aimé laissé dans la boîte à souvenirs, et qui laisse en bouche le sale goût d'affres subis ou causés, passés.
Nous gardons précautionneusement tout un tas de boîtes de petits gâteaux, préférons ouvrir ceux qui craquent, croustillent, fondent. Mais on ne peut les séparer de ceux qui resteront rance ou amer. Ainsi en magasin, ne pas négliger les deux, ni déprécier l'un plus que l'autre, ils sont ce que nous avons posé sur l'étagère. Ils permettent de mieux apprécier ceux que nous nous cuisinons dans le présent, même si, parfois, il est dur d'effacer cette saveur de pourri d'antan.
J'aime bien...
RépondreSupprimermerci ma madeleine préférée :)
RépondreSupprimerQui achète encore des madeleines ?! Rien que le mot me reste en travers. Indigeste et horriblement fadasse. Reste ce sale goût dans la bouche. Vivement, les péninsules démarrées.
RépondreSupprimerC'est pas ici que ça se passe.
Pff mais c'est très bon les madeleines ! Inculte !
SupprimerEt qui parle de bouffer des madeleines ?
RépondreSupprimerQuant à démarrer des péninsules, la mienne se porte bien, et n'est certainement pas là pour relever la vôtre. Peut-être un autre biscuit coincé dans les Fonds de cale ci à côté vous satisferez mieux.
Encore que, ce n'est pas non plus mon problème...
A tantôt, cher Stanonyme
(...) ce n'est pas non plus mon problème... C'est terrible ça-sse. Même à pôle emploi, personne parle plus comme ça-sse.
RépondreSupprimerPutain... Le relou quoi...
SupprimerCoucou le Relou, ça va le Relou ? Au revoir le Relou !
Alors ceci explique cela...
RépondreSupprimerMais aujourd'hui est un autre jour,
Bon dimanche, StA.N.P.E.
StA.N.P.E...
SupprimerJ'adore ! Amen.
Cher Pouet Pouet, merci pour ce soutien aussi inattendu que son contenu !
RépondreSupprimerD'où les avantages peut-être de ne pas censurer les interventions extérieures, ça permet de bien rigoler...
Bon dimanche à vous, et à tantôt !
De rien cher Cédric !
RépondreSupprimerA plus tard.
Pouet Pouet
Enchantée Stâne le Relou ! je vais parler sans joli mot ni subjonctif pour être sûre d'être bien comprise : Toi aller chercher gros bonheur Ailleurs ! loin ! très loin !
RépondreSupprimerPour revenir à l'essentiel : Maître Bernard, une fois de plus, je m'incline en souriant ! j'aime à penser que nos petites boîtes contiennent les graines de tout ce que nous sommes devenus aujourd'hui.... et du coup, j'apprécie chacune de mes petites boîtes. Sans trop les contempler d'ailleurs. Elles sont simplement là. Et c'est bien comme ça... :)
RépondreSupprimerNous sommes d'accord, c'est bien comme ça ! :)
RépondreSupprimerGrand merci, Maîtresse Ln, et à ton service !