Ce serait un peu Jeff
qui aurait bouffé ses bonbons, ses bouquets de fleur et ses ardoises
sous ses cheveux longs. Ce serait un peu Jeff qui chanterait à
Marie, à Mathilde, aux Madeleines, les pas de son pays, sur les
volcans noirs et bouffis. Ce serait un peu Jeff qui mélangerait les
rouges et les noirs pour toutes ces filles belles qu'il croise le
soir. Qui tuerait les cadres en bois, les familles, déplacerait les
Marquises, juste pour elles. Ce serait un peu Jeff qui aurait tué
tous les chats pour habiller les froids de son corps maigre. Qui
attendrait l'Emile, passé chez les bourgeois, mais qui n'attendrait plus.
Qui garderait le croquant tout en regardant Marcel qui cramerait la
dernière scène. Sans oublier qu'on ne quitte pas totalement, qu'on
ne fait qu'habiter, qu'on ne fait que s'y habituer. Qui ira voir par
là, si le diable ça va, la valse suivante dans les îles de là-bas.
Ce serait un peu Jeff qui aurait appris à danser, après avoir su
jouer, et qui jouerait qu'à danser. Ce serait un peu Jeff qui se
serait réveillé après bien des années. Et qui fout le frisson...
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