jeudi 30 mai 2013

Des formés




Il n'y a qu'avant la lumière que la lumière est belle en ce moment. le temps et les mots noient le reste du jour noient l'entier du jour. le temps intemporé incorporé sur une latitude stagnante une lassitude prégnante. l'étrier qui ressemble à un étron. les mots éthérés hallucinés d'utiles connivent et les chiffres, cadres courriers tableaux rapports compte-rendus bilans livrets dossiers appréciations notes notes notes à lectures notes de lecture aux yeux fermés. Le temps minoré qui s'étire et le majeur avec. il va falloir écrire avec les formes. ça fonctionne mieux il paraît il semble il statistise non pas, un constat. il y a tout ce qu'on veut dire et qui ne passe pas ce qu'on dit de soi qui ne passe pas jusqu'à celui qui n'est pas soi. le mot séparé est un objet étranger il fige le divorcé. uniquement le divorcé. la forme fige l'ensemble il semble tout est contenu tout est transmis jusqu'à la rétine – l'autre - . en attendant il n'y a que des mots pratiques utiles outils pour faire des montages de la mécanique, de la construction d'individu qui ne parle pas de l'individu. uniquement la forme. elle prend toute la place des yeux jusque dans la tête ne laisse de place pour rien d'autre appuie les parois ne laisse de place. repasser la forme d'autres avec sa propre part de déterminisme y a-t-il une influence sur le fond ? il y en a une sur sa propre forme, repue, sur son propre fond, a pu. absorbée dans le papier. à repérer les espaces blancs trop grands entre les mots corriger des casses. à laisser le blanc s'infiltrer entre les mots du fond. il y en a une sur son propre temps. de la lumière d'avant la lumière. peut-être arrêter de chercher les mots du fond. laisser couler. le nœud. insensible. perforer le goutte à goutte lui-même.

dans chaque débordement il y a reflux à la surface.


4 commentaires:

  1. ajour dentelle,
    baie sur courant,
    carreau en châssis,
    croisée à décroiser,
    hublot marin,
    lucarne soupir/aïe,
    œil-de-bœuf en trompe l’œil,
    vasistas (celui-ci m'a toujours fait marrer ya !),
    vitre,
    vue.....
    inutile de te planquer
    le jour se faufile, grandit à mesure des ajours sur le blanc de la feuille berceau

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  2. la lumière grandit sur les couches rassemblées du chiffonnier
    dessous pâle la peau les mains et les mots pelés
    qui portent à même les muscles du dos le panier d'osier percé


    (sais-tu d'où viens vasistas ? je pense que oui, sinon, je te raconterai ;) )

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  3. encore quelques vieux draps en lin râpeux
    aux plis jaunis par le temps
    (il y a des mots qui sonnent à nos oreilles, que l'on aime mâchouiller, juste pour le plaisir comme quand nous étions enfant

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  4. un peu comme ramener à soi une couverture de madeleines ;)

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