samedi 11 mai 2013

De la bascule des chevaux # 8

 
  
la nuit vêle son œuf ça fait le jour que le lac à présent avale tandis que tu tournes et tu retournes une idée chasse l'autre en fait sa proie la poursuit balaie et mord comme le vent le plat de l'eau qui reforme ton visage difforme valium tranxène anti-untel ne déportent pas le poids des paupières le poids dedans le pois des yeux pas plus que le lexomil exile la haine ta haine que tu me tends que j'entends que je tremble toujours moins que ta voix ça c'est passé ça c'est mal passé les yeux les vœux les cœurs l’écœurement des autres avec le tien en trop c'est trop secours crève-cœur et deux bouteilles et un jour de plus la mer impétueuse la mère dévastatrice des houles de colère sur des remous de mots non-mots qui ne font que transvaser les maux sans perdre une goutte et plus même qui en rajoutent à faire grêler le corps entre barreaux et exil où l'absence de barreaux est peut-être le vrai mors allez mords les dents mords dedans et demain sans fautes en passant tu m'as pas dit quand t'as fini de faire tourner le lac et le jour


 

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