tu lèves ton verre comme on brandit la victoire de sa défaite tu
trônes couché tu trônes avachi vache si vache avec toi tu brandis
en baissant les bras sans plus de courage que je n'en ai pour te
raconter la journée pourtant tu sais je l'ai touché l'inviolabilité
et son putain de mot son putain de silence tu sais comment c'est dans
ces cas-là les cases qui tournent et les visages grimaçants du
carrousel tout autant rupestres que burlesques et droit au micro et
debout au micro et ma face en face le bruit du silence qui efface les
sons des autres le bruit de mon silence dans leur bouche et leur
impuissance et les mots amour famille respect et leurs avatars et
leurs avaries debout je te dis toute la journée durant et le menton
triomphant non pas d'eux mais de moi-même et sans ouvrir ma gueule
je l'ai levé avec le poids de sa palpabilité qui appesantit
l'autour et je sais bien quand même ce qu'il y avait derrière les
yeux et nous savons très bien mais ils se sont baissés et ce
n'était pas les miens qui se cachaient tandis que dans d'autres ils
rayonnaient et ce fut dur tu sais et ce fut liberté
Il y est des mondes parallèles
RépondreSupprimerqui nous allaitent et nous mordent
d'autres qui nous aveuglent,
et d'autres qui mettent de l'or dans nos yeux...