lundi 13 mai 2013

De la bascule des chevaux # 10



 
le jour ne se lèvera pas aujourd'hui je veux dire ne pointera pas sa gueule ciselée de rayons et de sourires tandis que je lave celle de la veille la gueule je veux dire et la nuit avec comment vont tes cellules dans le bordel de ton corps comment va ton corps dans le bordel de ta cellule tu crois que tu jouis du jour crois-tu que tu jouis le jour tu esquives tu éludes tu dilues c'est que tu les arroses tes fleurs tu sais que je te les ferai bien bouffer tu sais mon ami mais debout c'est trop facile par la racine et la tête d'abord c'est trop facile de cramer les deux bouts de chercher le lion par la dent de chercher le pissenlit en jouant les lions je serai quand même un con plaisant si je te disais pas ta complaisance mais tu m'auras pas comme ça c'est trop facile se cogner tête à tête avec les autres les renvoyer dans les cordes semer le désordre et dedans toi et dehors tu peux tourner je vais pas détourner les yeux comme l’œil de ce jour gris prêt à recevoir ta griserie bien que le jour n'en a rien à foutre il a son propre foutre à disperser tu me baiseras pas comme ça je veux dire ta colère de toi me baisera pas comme ça ce soir serai là


 

1 commentaire:

  1. Serré de près
    le dire
    ça resserre
    à la lisière du sel
    âpre au coin des lèvres

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