le jour ne se lèvera pas aujourd'hui je veux dire ne pointera pas sa
gueule ciselée de rayons et de sourires tandis que je lave celle de
la veille la gueule je veux dire et la nuit avec comment vont tes
cellules dans le bordel de ton corps comment va ton corps dans le
bordel de ta cellule tu crois que tu jouis du jour crois-tu que tu
jouis le jour tu esquives tu éludes tu dilues c'est que tu les
arroses tes fleurs tu sais que je te les ferai bien bouffer tu sais
mon ami mais debout c'est trop facile par la racine et la tête
d'abord c'est trop facile de cramer les deux bouts de chercher le
lion par la dent de chercher le pissenlit en jouant les lions je
serai quand même un con plaisant si je te disais pas ta complaisance
mais tu m'auras pas comme ça c'est trop facile se cogner tête à
tête avec les autres les renvoyer dans les cordes semer le désordre
et dedans toi et dehors tu peux tourner je vais pas détourner les
yeux comme l’œil de ce jour gris prêt à recevoir ta griserie
bien que le jour n'en a rien à foutre il a son propre foutre à
disperser tu me baiseras pas comme ça je veux dire ta colère de toi
me baisera pas comme ça ce soir serai là
Serré de près
RépondreSupprimerle dire
ça resserre
à la lisière du sel
âpre au coin des lèvres