je lève les yeux ankylosés et le reste avec et le reste un peu plus
vers l'ecchymose nocturne vers le coup à la nuit donné par le jour
à cet instant on ne sait pas encore s'il virera bleu-jaune ou
bleu-violet et là es-tu bleu ou violet mais déjà s'appuie d'un
doigt sur la douleur la persistance marquée de la nuit et ici et
là-bas les relents de la veille régurgités les relents resurgis un
peu plus morcelés bien plus nourrisson pour moi que pour toi tu peux
emprunter tu ne peux pas perdre tes années et si tu as mal ce n'est
plus de toi c'est de ton corps ce n'est plus que de ton corps tu ne
peux plus sentir le reste tu n'es plus que ce qui reste pourtant tu
sais tu sais tu n'es pas un reste un rebut un refus et même si tu
joues l'infusion t'es plutôt mieux dans l'effusion alors fuse et
fuse ailleurs les cours d'école aux yeux ouverts c'est pas des cages
c'est des devenirs et on sait bien tous deux qu'on peut devenir toute
la vie qu'on devient toute la vie faut juste y venir faut juste en
venir et même avec les mains s'il le faut il y en a des tendues il y
en a à tenir
rangée la longue-vue
RépondreSupprimerau matin
par- delà nos murs,
l’espoir fou
va tordre le ciel
nous sommes tous prisonniers
assis
un instant
au bord du matin
condoléances à la nuit
au soleil de mai
dis-lui…
bataille en ordre rangé
RépondreSupprimerdérangé s'il faut
les tronches
les cieux et les yeux
bagnards des temps de soi
le temps de s'assoir
se raconter
laisser venir
les nouvelles aubes
les deuils les pleurs
il entend
il sait
(merci)