tu lèves le combiné j'entends ta bouche en carton-pâte valium
tranxène anti-untel le carton dans ton crâne dans ton corps tu
lèves la langue dans ta bouche essaie de lever la voix t'excuses
déjà pas grave tu sais c'est pas grave tu truches prends des
nouvelles tu détournes ne veux pas dire tu douilles finis quand même
j'entends j'en tends les mots la douleur valium tranxène anti-untel
ça devait être minuit à midi ce fut midi toute la nuit les suées
la chaleur valium tranxène anti-untel jusqu'aux lèvres et des
litres d'eau la traîne des allers-retours la salle les toilettes les
toilettes la salle le couloir le cauchemar les cauchemars ça tourne un autre manège et tu
prends des nouvelles t'as réussi un peu si peu à reposer si peu
déposer décanter c'est dur elle a appelé t'as appelé elle vient
te chercher elle vient t 'emmener t'as vu il y a des mains t'as
vu prends la main prends sa main ils seront deux ils seront trois
pour toi là-bas c'est bien tu me le racontes lui il comprend aussi
il est passé aussi valium tranxène ani-untel on a des pères où on
peut on est père comme on peut si dur
Mots ancrés dans les maux. Combiné, comprimés, aspiré par la vie au bout du fil dérisoire. Quand la douleur, la vraie celle du désespoir gagne, même le paysage au fond des yeux devient flou. Les maux encrés dans les mots.
RépondreSupprimerdevient flou
RépondreSupprimerdevient fou
maux à l'ancre jetée
qui n'attends
que le corps avec
à s'entraîner au fond
comprimés
entre lame
et larmes