Sur le chemin du halage
les traits s'effacent
ne demeurent que quelques
mouettes qui tirent
leur exil tout contre le courant
du ciel qui gaine
ses guêtres jusque dans le canal
Sur le chemin du halage
les traits s'effacent
jusque sur le bois des bergeset les barges chues
saisie l'eau vermoulue fraye
en dessin labile
sur les tempes de la terre
Sur les chemins du halage
les tout s'effacent
tout s'effacerait ou presque
si on ne s'y retournait
à tracter ainsi courbé d'avant
autant et si peu de soi
au bout de cordes de chanvre facturé
Sur le chemin de halage
RépondreSupprimeroù tant de fois tu portas tes pas
que reste-t-il de nos amours perdues ?
Si peu si peu un brin de laine
accroché à un fil de fer
que le vent caresse.
qui trouvera son nid
RépondreSupprimerdans le bec d'un souvenir
chaudement couvé.
Sur le chemin de halage
RépondreSupprimertant de fois la corde a cédé
le pas a laissé trace
des amours perdus
mais l'image demeure
photo en fond de cale.
Nous y retournerons,
nous nous y retrouverons
au vent caressant.
regarder passer
RépondreSupprimerles chevaux aux traits
inclinés opposés
aux pénibles péniches
qui viennent recueillir
le poids des souvenirs