emprunter les routes des feuilles
mortes les routes mortes au matin alignées à l'eau des fossés
l'eau des marais mariée aux routes côte à côte les bas-côtés
rasés aux engelures du macadam traverser les rus traversant les rues
la terre grasse sous les roues les feuilles les feuilles de routes
aux arbres débordés de se dépouiller jusque dans les trottoirs
d'eau emprunter les routes des eaux mortes au soir effeuiller un peu
de temps à la respiration du pied comme agrafer son œil à l'abri
d'ailleurs les routes feuilletées des pluies tant que les poules
n'en distinguent plus la nature des voies et les phares à voir le
noir bordant le noir des étangs des étangs qui bordent les lignes
blanches inexistantes au centre des routes des feuilles mortes
comme effeuiller
un peu d’œil
à
l’agrafe
du temps
tandis
que
Les feuilles mortes depuis longtemps ne se ramassent plus à la pelle
RépondreSupprimerEncore quelques feuilles et celle-ci que j'enlève
ce soir en me couchant
est peut-être l'ultime
qu'en mes doigts je froisse.
Encore quelques feuilles et cet automne qui m'enlève
RépondreSupprimerce soir au couchant
qui entre ses doigts
un peu plus me froisse
et mes doigts avec
- la bonne soirée -
Il faut bien qu'une première feuille tombe de l'arbre.
RépondreSupprimerPourquoi elle plutôt qu'une autre ?
Pour que notre âme se réchauffe au pâle soleil hivernal.
Pas plus elle qu'une autre
RépondreSupprimertoutes un jour,
pour nourrir un peu la terre,
il y a besoin de morts
pour vivre.
à Christine, à Cédric,
RépondreSupprimerEt ça vous fait de l'effet, mes rides ?
Alors l'homme, à la limite d'un autre âge
Cache son visage.
:D, la belle affaire était à faire !!
RépondreSupprimerdans l'attente de l'hiver
l'homme est toujours plus marqué par ses propres rides
chez l'autre les trouve belles.