d'abord, d'abord, d'au bord
des lèvres
la morsure
sanglée le mors aux yeux
nourrie du son mort de n'être dit
du son grand de naître dit en silence
et puis, et puis, épuiser
les lèvres
des morsures
étranglées le mordant jeu
nourri des mots qui sont dits
du son grand d'être dicté d'évidence
encore, encore, l'écore
des lèvres
l'écorchure
langée des yeux morts
nourrie dudit son mort-né
du son trop grand d'être de silences
se reconnaître - sans parler -
se naître - s'en parler -
se mettre - sans tarder -
se renier - s'en taire -
se nier - s'enterrer -
Comme un goût d'océan sur la langue et d'agitation de marées dans la bouche. Magnifique!
RépondreSupprimerMerci !! :)
RépondreSupprimerchaque mot est histoire
RépondreSupprimerchacun ses mots pour dire
les faire émerger comme autant de radeaux
"Il est ce pays où le silence des mots
a valeur de confidences."
ainsi, chaque non-mots racontent aussi
RépondreSupprimerseulement, à qui de l'entendre ?
à celui qui veut bien prendre
RépondreSupprimerau vent, au sable,
à la marée immuable
par dessus tout
à lui
« L’être crée des phénomènes que seul le vide permet d’utiliser. » Lao Tseu
RépondreSupprimerà eux, oui.
phénomènes ?
RépondreSupprimerces histoires que l'on raconte, ou que l'on se raconte...
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