Aux maux choisir toujours
le moindre.
Il sera toujours possible
de faire pour. Pour mes amours la démultiplication des membres et
des forces, tout le possible des possibles et de ce qui ne l'est pas.
Pour faire tout ce qui semble juste et faire de la personne une
personne juste. Il s'entend que cette justesse n'a rien de bien
universelle, mais verse bien plus dans le subjectif. Que ce subjectif
n'a rien de justifiable, et n'a besoin d'être justifié, pas même
envers soi-même, car à partir du moment où il est une ou des
raisons à mettre sur la table, cette dernière en sera bancale.
Juste ce qui semble juste à soi-même, et donc en fin de compte,
pour soi-même. D'un autre côté, l'être humain le plus
désintéressé se meut d'abord dans un premier temps pour lui-même,
afin d'être capable d’œuvrer pour d'autres.
Il sera toujours possible
de faire contre. Contre l'improduction de chacun des niveaux auxquels
il y a prise à avoir, et de ceux où il n'y a pas prise. Contre ces
emprises et les contre-faits qui semblent injustes et faire ailleurs
ce qui le serait plus. Il s'entend que cette opposition n'est pas
uniquement une contradiction. A faire contre le corps de l'autre, il
est mille choses à s'échanger plus que des flux. Ainsi à ce
faire-contre, il y a nécessairement de l'amour. Celui que je te
porte, et celui qui pousse à l'indignation devant quelque chose qui
va à l'encontre de ce qui permet à l'esprit de considérer une
chose juste.
Et il sera toujours
nécessaire de faire avec. Avec la dépression qui ménage ces
instants d'euphorie d'entre les trous, ceux qui permettent au goéland
de se conduire dessus des kilomètres sans terre sans se poser.
Aller d'ascendant en ascendant en ouvrant toutes grandes les ailes et
la gorge déployées, se laisser porter. Pas docile, non, pas si
indolent, non. Déporté volontaire. Suivant un courant décidé,
d'avant le prochain froid et son débat, sa débâcle. Et de faire
avec permettra de faire pour et de faire contre, et de goûter en
reculant chacun du résultat de ces faits. De remonter du faire avec
lorsqu'il est besoin ou temps.
A y regarder, aussi bien
l'essence que le superfétatoire relève du besoin. Celui d'être
léger et grave. Celui de s'équilibrer dans ce que l'on fait. De
choisir d'y trouver un sens, ou non. De choisir d'y trouver du
plaisir, ou non. Pour se tenir droit, en plus de quoi nourrir la
mécanique charnelle, l'être humain a besoin de sens, et de plaisir,
et de pouvoir s'y retourner. S'il n'y trouve pas de quoi s'accomplir,
il aura au moins trouver de quoi accomplir, ce qui est déjà pas
mal...
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