En fin de compte, ce doit être cela. Elle ne symbolise rien, n'est pas un fantasme. Tout compte fait, la mer doit représenter non pas cette possibilité de fuite, mais bien d'ancrage. Prendre la mer, pour faire enfin jonction d'avec ce monde, d'entre ces deux mondes. Lui appartenir pleinement. Cet appel comme un élan vital qui remue, tend vers comme un instinct de survie inconscient. Comme la recherche de l'air pour s'emplir, éviter la suffocation sous le nombre, du nombre. La foule, le prix, le chiffre, le tarif, la côte, le coût. Tendre le cou. Respirer. Tenir sa bourse entre les jambes. Pas science onirique, mais tension presciente et sereine. En fin de compte, ce conditionnement empirique reflue comme une évidence. Là prendra sens l'achèvement. Sans tour de passe-passe, d'ivoire. Au niveau zéro, véritable. La coquille de noix délivrée aux vents.
La mer pour poser l’œil, immense horizon, dégagé
RépondreSupprimerpoint d’ancrage sans limite au près ou au loin
à choisir, elle donne possibilité du grand comme du petit
à saisir le courant qui porte, déporte ou emporte
conscience innocente et matrice
La mer pour poser le sac, désengorgé
RépondreSupprimerpoint de mire sans mirage en près ou loin
à choisir, elle ne donne pas vraiment le choix
en même temps qu'elle ne prend pas vraiment de limites
inconscience coupable sortie, affranchie des matrices
C'est exactement ce que je tente de mettre en mot chaque nuit. Et je suis rassurée de voir que vous êtes du même avis, et mieux, que vous savez l'exprimer ! J'aime toujours autant venir vous lire. J'ai envie de vous dire : BRAVO !
RépondreSupprimer@Rouge Gorge
RépondreSupprimerMais bien sûr, c'est chaque jour, voire plusieurs fois par jour que l'on dit BRAVO à Cédric, ainsi qu'à Christine, son écho à l'unisson.
Rouge Gorge : content si vous retrouvez une idée partagée en ces mots
RépondreSupprimerNuage Neuf : Oh oh, merci à vous. Si c'est tout les jours, c'est bien aimable et trop d'honneurs, beaucoup. Ça ne mérite certainement pas tout ça.
Aux jours futurs, bien à vous