Si je garde un lopin à la mode des anciens, ce n'est pas pour vanter les mérites des labeurs d'avant. Ce n'est pas pour glaner l'admiration d'un travail d'antan. Si tout s'y coupe à force de bras, de poignet, c'est que l'on y joue en règle la foire d'empoigne entre sève et sang, fibre et chair. Si aucun moteur ne passe ce côté de la barrière, que l'essence de la sueur, c'est pour faire remonter l'odeur. L'odeur d'une mythologie propre. Celle qui va se chercher dans cette vieille armoire vermoulue au fond du grenier mémoriel. Celle qui ressurgit comme un doux reflux fruité : cette effluve de foin ressuscitée du temps insoucié.
C'est raviver en plein air le constituant d'un kitsch, d'une souvenance qui ne peut se contenir ni se contenter dans une fiole manufacturée.
l'odeur de la gemme
RépondreSupprimersouvenance d’odeurs d’août
sous les grands pins surchauffés
la sève en suait, saturait la gorge
la pigne craquait, s’ouvrait
sur l’aire d’égrenage
la semence en récolte
au tamis passée
Moi aussi j'ai aimé retourner quelques années en arrière :), tellement agréable ce travail à deux dehors sans bruit, on en a pris plein nos sens ;)
RépondreSupprimerdonner sens au souvenir,
RépondreSupprimeren récoltant les sensations
raviver les sens
revivre l'essence
en cœur, tête et corps
^^