samedi 14 décembre 2013

Des étoiles filantes




Une étoile s'est décrochée, dans le jour est tombée. Il n'a rien souhaité, s'accroche aux nœuds de la voix du silence. Le soleil dans le dos qui pousse comme un vent dans les voiles, en proue de pare-brise un pic-vert-rouge-jaune. Où vas-tu ?

Étuve la nuit dans la passoire du réveil, restent au fond fixes et givrés les carences prêtes à être emportées dans leur sachet congélation cardiaque. Elles ne se fondront pas dans les heures. Aussi froides qu'une étoile crevée au petit matin.

Ensemble elles se filent entre les doigts des yeux, tissées dans la tapisserie mémorielle accrochée à la voûte crânienne, alors qu'on lui préférerait la voûte plantaire. Pouvoir les piétiner plutôt que le contraire. Une tapisserie au mur qui n'arrête pas les courants d'air.

Attendant, il piétine dans le froid en regardant les étoiles filer.



 

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