jeudi 28 février 2013

Des fibres - Ce qui pousse




Crève les tympans
les abcès dans les yeux
plein les mains



on pousse te pousse pousse les brancards dans les brancards
on brancarde c'est urgent
ce n'est pas sait pas c'est pas mais quand même
la saison c'est des conneries
cueille les fruits sur les branches pétrolières
la production de conteneurs se porte bien
la production contenue apporte les cailloux de la soupe
alors avale avale avalise
tu es l'aval qu'y peux-tu tu n'y peux rien
il y a trop de soleils trop tôt
la culture crame se consume
et consomme
il y a il y a trop c'est trop
tout ce qui brille
creuse
allez creuse
le filon il y a d'autres ors
le jeu du cirque les étoiles et même la croûte cassée du pain
dors et creuse ! Tant qu'il est temps


c'est après après la colère apprêtée prendre part tirer parti prendre à parti partir y'a pas choisir il faut bien choisir et rien est choisir tandis qu'on pousse, te pousse, pousse les brancards dans les brancards on brancarde c'est urgent de l'urgent tardif de petits trains poussifs impossibles à rattraper la langue sur la première marche la traîne pousse pousse un peu


on pousse te pousse pousse les brancards dans les brancards
on rencarde c'est urgent
ce n'est pas sait pas c'est pas mais quand même
l'information c'est des conneries
recueille les fruits des conjonctures ramifiées
l'actuel est déjà trop tard
l'actuel est tué dépassé déclassé
alors mise mises minimise
les bénéfices se portent bien sur le déficit actionné en sens unique
droit dans le mur en réseau d'impasses
l'acculture crame consume
et assomme
il y a il y a trop c'est trop
tout ce qui brille
croise
allez croise
le fer il y a d'autres or
le cirque en jeu les toiles et même la croûte passée des pannes
dors et croise ! Tant qu'il est temps


il reste bien des yeux pour voir quelque part mais pas sûr quelqu'un pour les porter on préfère toiser ça on sait ça on sait mesurer t'as pris dis moi t'as pris la mesure tu peux pas tu peux pas être solidaire de ça serrer les coudes à coudes alors qu'on pousse te pousse à s'écraser t'écrase solidarité forcée du côte à côte les coups de coudes dans les côtes qui démontent qui remontent jusqu'aux nerfs


On pousse te pousse pousse les brancards dans les brancards
on rancarde c'est urgent
ce n'est pas sait pas c'est pas mais quand même
la formation c'est des conneries
accueille les graines des arbres qui savent savoir
l'éducation ne porte plus d'instruction
l'instruction contient l'immédiateté de passer de surpasser
alors classe classifie falsifie
le marteau est un rouleau que tu ne sauras même pas écrire
pour peu que tu saches le tenir lui te tient te tient et bien
l'aculture crame consomme
et conduit
il y a il y a trop c'est trop
tout ce qui brille
crisse
allez crisse
la faim il y a d'autres hors
la clique des je s'étiole et même la croûte tassée des peines
dors et crisse ! Tant qu'il est temps


tu peux prendre du recul reculer retenu par les nerfs tendus tu peux tenter tu peux distancier essayer retenu par les nerfs tendus en boule ovoïdale la boule aux amygdales comme un supplément au numéro tu peux sortir du lot tu pourras toujours penser nouer un peu plus la langue en pensant en pensant bien dénouer le nœud et puis et après après clac claque


on pousse te pousse pousse les brancards dans les brancards
on rambarde c'est urgent
ce n'est pas sait pas c'est pas mais quand même
la filiation c'est des conneries
écope les fruits de l'évolution t'en es descendu pour le tailler
zombies de bras tordus qui balancent entre un sac et un portable
zombis d'épaules voûtées qui balancent entre un rien et un portable
alors rit rase dérise
les vivants ont des yeux morts d'écrans led embellissant l'ennui
qu'on gobe tout rond les yeux tous ronds
la culture rame crame
et se consomme
il y a il y a trop c'est trop
tout ce qui vrille
caresse
allez caresse
le poil il y a d'autres efforts
le jeu des sens les essences et mène la croûte lassée de la peau
dors et caresse ! Tant qu'il est temps


les nerfs les fibres qui prennent qui prégnent et se font fibromes rester maître tu dois rester maître comprends-tu de ce dont tu n'as aucune prise mais prend qui prend les nerfs tu comprends la prise de nerfs en conscience rester maître de ce que tu ne contrôles pas et les nerfs en pelote bien ferme qui reviennent qui te reviennent à la gueule bien fermée la prise de nerf et puis et après après clac claque



Plein les tympans
les abcès dans les yeux
Crève les mains
  
  
  

6 commentaires:

  1. merci !

    peut-être un peu chargé, non ?

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  2. Que nenni cher Cédric.

    Si on prend votre poème avec soi, ça devient une sorte de chaîne de dérailleur ou un ventilateur. On ne souhaite pas que ça s'arrête.

    Amitiés.

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  3. c'est qu'il est bien tendu, alors monté sur ressort...

    Amitiés ! (et merci !)

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  4. Voilà le mot : ressort.
    Il y a des poèmes qui ont du ressac, celui-là a du ressort.

    Bon, maintenant, je rentre. ;-)

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  5. et quelques détours dans la manche...

    bon retour, à tantôt ! :)

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