Crève les
tympans
les abcès
dans les yeux
plein les
mains
on pousse te
pousse pousse les brancards dans les brancards
on brancarde
c'est urgent
ce n'est pas
sait pas c'est pas mais quand même
la saison
c'est des conneries
cueille les
fruits sur les branches pétrolières
la production
de conteneurs se porte bien
la production
contenue apporte les cailloux de la soupe
alors avale
avale avalise
tu es l'aval
qu'y peux-tu tu n'y peux rien
il y a trop
de soleils trop tôt
la culture
crame se consume
et consomme
il y a il y a
trop c'est trop
tout ce qui
brille
creuse
allez creuse
le filon il y
a d'autres ors
le jeu du
cirque les étoiles et même la croûte cassée du pain
dors et
creuse ! Tant qu'il est temps
c'est
après après la colère apprêtée prendre part tirer parti prendre
à parti partir y'a pas choisir il faut bien choisir et rien est
choisir tandis qu'on pousse, te pousse, pousse les brancards dans les
brancards on brancarde c'est urgent de l'urgent tardif de petits
trains poussifs impossibles à rattraper la langue sur la première
marche la traîne pousse pousse un peu
on pousse te
pousse pousse les brancards dans les brancards
on rencarde
c'est urgent
ce n'est pas
sait pas c'est pas mais quand même
l'information
c'est des conneries
recueille les
fruits des conjonctures ramifiées
l'actuel
est déjà trop tard
l'actuel
est tué dépassé déclassé
alors
mise mises minimise
les
bénéfices se portent bien sur le déficit actionné en sens unique
droit
dans le mur en réseau d'impasses
l'acculture
crame consume
et
assomme
il y a il y a
trop c'est trop
tout ce qui
brille
croise
allez
croise
le
fer il y a d'autres or
le
cirque en jeu les toiles et même la croûte passée des pannes
dors
et croise ! Tant qu'il est temps
il
reste bien des yeux pour voir quelque part mais pas sûr quelqu'un
pour les porter on préfère toiser ça on sait ça on sait mesurer
t'as pris dis moi t'as pris la mesure tu peux pas tu peux pas être
solidaire de ça serrer les coudes à coudes alors qu'on pousse te
pousse à s'écraser t'écrase solidarité forcée du côte à côte
les coups de coudes dans les côtes qui démontent qui remontent
jusqu'aux nerfs
On
pousse te pousse pousse les brancards dans les brancards
on
rancarde c'est urgent
ce
n'est pas sait pas c'est pas mais quand même
la
formation c'est des conneries
accueille
les graines des arbres qui savent savoir
l'éducation
ne porte plus d'instruction
l'instruction
contient l'immédiateté de passer de surpasser
alors
classe classifie falsifie
le
marteau est un rouleau que tu ne sauras même pas écrire
pour
peu que tu saches le tenir lui te tient te tient et bien
l'aculture
crame consomme
et
conduit
il y a il y a
trop c'est trop
tout ce qui
brille
crisse
allez
crisse
la
faim il y a d'autres hors
la
clique des je s'étiole et même la croûte tassée des peines
dors
et crisse ! Tant qu'il est temps
tu
peux prendre du recul reculer retenu par les nerfs tendus tu peux
tenter tu peux distancier essayer retenu par les nerfs tendus en
boule ovoïdale la boule aux amygdales comme un supplément au numéro
tu peux sortir du lot tu pourras toujours penser nouer un peu plus la
langue en pensant en pensant bien dénouer le nœud et puis et après
après clac claque
on
pousse te pousse pousse les brancards dans les brancards
on
rambarde c'est urgent
ce
n'est pas sait pas c'est pas mais quand même
la
filiation c'est des conneries
écope
les fruits de l'évolution t'en es descendu pour le tailler
zombies
de bras tordus qui balancent entre un sac et un portable
zombis
d'épaules voûtées qui balancent entre un rien et un portable
alors
rit rase dérise
les
vivants ont des yeux morts d'écrans led embellissant l'ennui
qu'on
gobe tout rond les yeux tous ronds
la
culture rame crame
et
se consomme
il
y a il y a trop c'est trop
tout
ce qui vrille
caresse
allez
caresse
le
poil il y a d'autres efforts
le
jeu des sens les essences et mène la croûte lassée de la peau
dors
et caresse ! Tant qu'il est temps
les
nerfs les fibres qui prennent qui prégnent et se font fibromes
rester maître tu dois rester maître comprends-tu de ce dont tu n'as
aucune prise mais prend qui prend les nerfs tu comprends la prise de
nerfs en conscience rester maître de ce que tu ne contrôles pas et
les nerfs en pelote bien ferme qui reviennent qui te reviennent à la
gueule bien fermée la prise de nerf et puis et après après clac
claque
Plein
les tympans
les abcès
dans les yeux
Crève
les mains
Quel souffle ce poème !...
RépondreSupprimermerci !
RépondreSupprimerpeut-être un peu chargé, non ?
Que nenni cher Cédric.
RépondreSupprimerSi on prend votre poème avec soi, ça devient une sorte de chaîne de dérailleur ou un ventilateur. On ne souhaite pas que ça s'arrête.
Amitiés.
c'est qu'il est bien tendu, alors monté sur ressort...
RépondreSupprimerAmitiés ! (et merci !)
Voilà le mot : ressort.
RépondreSupprimerIl y a des poèmes qui ont du ressac, celui-là a du ressort.
Bon, maintenant, je rentre. ;-)
et quelques détours dans la manche...
RépondreSupprimerbon retour, à tantôt ! :)