orienté en Landes plutôt
pas mal ailleurs il en avait à raconter envie de raconter pas à dire
d'avoir marcher marchander à mi-parcours le stockage des mots les
uns dessus les autres en stères en phrases aux troncs d'écailles
émaillés croqués par les roues dentées des débardeuses prêts à
être livrer à livrer à côté des restes de mots les chutes
éparses prêtes à calciner à être calciner à feux couverts
exploitation durable des parcelles de pensées tapis d'humus à
pourrir pour nourrir quelques bourgeons dans la croisade de taillis à
dégauchir l'interne d'avoir marcher dans le sable et la cendre
suivre les empreintes cervidées derrière les tunnels de palombières
et les rus roulants entre les rues rotondes de pins entre la suie de
neige évanouie avant de mordre puis allant les mots s'amenuisent sur
le chemin consumés par les pas puis allant au pied de la première
ruine du lieu-dit chu le dernier mot sur le lit de pierre calcaire
déjà roussi comme l'aiguille qui a perdu appui qui a perdu pied à
la racine
le souffle dévidé
RépondreSupprimeret ce chemin faisant
la bouche cheminé
RépondreSupprimeret la voix évidée
bienvenu à vous, Gilbert, en ces bords de mer
La gemme n'est plus récoltée
RépondreSupprimermais elle colle encore à la peau, à la langue, aux mots
de ceux qui chérissent ce pays.
A chaque contrée, sa gemme.
et il y en a
RépondreSupprimerdes bois
à traverser
milliers
d'hectares
à regarder
des gemmes
à ramasser
la besace
déjà lourde
suis rentré
pour un moment
à y penser
et rêver
encore
y retourner