main courante à l'aveugle
sur le fil large de
l'estran
à guetter l’œil au
galop
les rouleaux qui s'amènent
qui
ramènent
main coulante qui meugle
sur les façades calcaires
à guetter l'éboulement
le nœud au goulot qui
serre
qui
sert
de pied au cap où il se
prend
où la langue se pend à
goûter
le frissonnement des oyats
le balancement de soi
un poil
sur la peau
de la grève
main courante à l'aveugle
l'ombre de la silhouette
la silhouette de l'ombre
un talonnement à tâtons
du
tanin
compotée de composition
le porté de soi qui
s'allonge
le vide creusé du poids
comme du réel une prise
une
méprise
entre mouette et goéland
les liserons se sanglent
aux dunes
sans retenir la coulure
des grains
aux commissures des vents
auvent de soi
à l'incertitude
pâle moulin
main traçante à
l'aveugle
prendre part à la
chevauchée
prendre la part des choses
comme elle est ou n'est
moulée
la main en fait des choses
d'autres que le pied
d'autres
dessins d'autres desseins
dans la poussière de
pierre
des
pierres
de doigts comme des
châteaux
de sable les phalanges
améliorées
j'ai trouvé où me paumer
dans un sens ça se mérite
dans l'autre
aussi te donne
en donnant
un ordre des choses
un peu désordonné
à porter sa tanière
un peu partout autour
en
tour
on laisse des portes
à n'ouvrir qu'invité
alors qu'à découvert
on dépose ci et là ses
parts
se
sépare
les petites beautés
croisées
montées entre des
croisillons
qu'on n'a plus qu'à
fermer
les yeux pour les voir aux
paupières
mosaïques
les voir même
quand c'est noir
alors
cour en cour
peu chaut ou chaudes
vêtu de dénuement
on en laisse autant
aux
vents
on s'en dévêt plus
facilement
aime à croire en brassant
des bras des oreilles
un peu d'air un peu plus
un pas
de plus
tantôt orge tantôt forge
boire un peu d'hier
dans de grands verres
bombés du torse
un dépôt
toujours
au fond
défaire les pieds des
mains
pas de liminaire linéaire
les couleurs fractionnées
se rassemblent dans la
courbe
les yeux
ont besoin
de respirer
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